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La maison des maléfices
L'affaire se déroule dans la ferme isolée de Burriane, située à 1100 mètres d'altitude dans les monts du Forez, au milieu de vastes landes de bruyère balayées par des vents puissants. Trois générations de paysans habitent cette sombre bâtisse adossée à la face nord de la montagne, dont toutes les pièces communiquent avec la grange et l'étable. Le confort y est rudimentaire, sol en terre battue, peu de meubles et les toilettes à l'étable....
En 1984, ils sont cinq à vivre dans cette maison : un couple : Jeannine J., 40 ans, une femme énergique, solide au travail et d'un tempérament fort, et son mari, Marcel J., 50 ans, au chômage ; le fils de 20 ans et les grands-parents dont le grand-père (père de Jeannine) qui, victime d'une chute de croix dans le cimetière du village, est grabataire, ne se déplaçant dans la maison qu'en chaise roulante poussée par sa vieille mais robuste épouse.
Une nuit de mars 1984, le lit de Jeannine se remplit mystérieusement d'épingles. Puis une pierre écrase son lit. La malheureuse échappe de peu à la mort. Les jours suivants, les vaches et les chèvres meurent une à une d'hémorragie interne : à l'autopsie, le vétérinaire trouvera dans leur panse des centaines d'épingles. La vie devient impossible à la ferme.
Tous les matins, Jeannine et son mari découvrent des cadavres de vaches. La famille ensorcelée ne dort plus, en proie à la hantise de la persécution. La nuit ils entendent des bruits de pas dans la cour, des volets claquent alors qu'il n'y a pas le moindre vent, des raclements de gorge terrorisent le grand-père. A cette époque, la seule personne de la famille qui fait face à l'agression magique, est Jeannine qui, dès le début, désigne le commis J.M., un vieux garçon demeuré, l'accusant de tous les forfaits. Une information judiciaire sera ouverte dès le printemps. La gendarmerie, sous l'autorité de l'adjudant-chef Maurice Chabasse, arrête le commis mais, faute de preuve, la justice le relâchera.
C'est alors que survient dans cette atmosphère empoisonnée un personnage doué d'un charisme ensorceleur, J.C, le mage de Marsac, qui prend sous son aile protectrice la famille ensorcelée. Surgi du pays de Gaspard des Montagnes aux forêts sombres et majestueuses, le mage devient le désenvoûteur attitré de Jeannine et désigne très vite comme responsable de ses malheurs, C. , une voisine de la vallée, qui, selon le mage, « a le pouvoir de faire apparaître des épingles à distance grâce à des livres de magie noire ».
Par ailleurs, le mage entreprend, moyennant finances, d'exorciser la maison ensorcelée, parcourant à grandes enjambées les chambres et l'étable, en lisant d'une voix sourde « Le livre secret des grands exorcismes et bénédictions », au milieu de vapeurs d'encens et dans la pâle clarté des bougies. Pour finaliser le contre envoûtement, Jeannine fait un pèlerinage d'exorcisme à San Damiano, petit village italien où la Vierge Marie est apparue à Mamma Rosa.
Jeannine rapportera de ce voyage une statue qu'elle placera au-dessus de son lit pour la protéger des démons. Pourtant, le phénomène continue : les épingles réapparaissent et la piquent au milieu de la nuit, dans son lit, dans la grange, dans la cuisine. Un vrai cauchemar. La famille perd le goût au travail et la ferme périclite.
Au même moment, l'adjudant-chef Chabasse, continuant son enquête, dirige également ses soupçons sur la voisine C. mais pour d'autres motifs : il a découvert que la voisine C. est une cousine de Jeannine et apprend qu'elle aurait bien voulu marier sa fille Cécile avec le fils de Jeannine pour fusionner les deux fermes. Le motif serait donc économique : créer une plus grande ferme de 30 à 40 hectares, plus rentable.
Pourtant le gendarme se heurte à une énigme : d'où viennent les épingles, car il n'en trouve aucune du type découvert dans le lit de Jeannine ou dans la panse des vaches chez les détaillants et les quincailliers de la région.
En juillet 1985, alors que le phénomène dure depuis plus d'un an, l'affaire prend une tournure nationale : FR3 et Le Monde relatent les étranges phénomènes. On parle du retour des sorciers et de la survivance de vieilles pratiques d'envoûtement dans la France profonde. Attirés par la rumeur, des radiesthésistes, des parapsychologiques et des exorcistes rappliquent de toute la France pour vendre leurs médications, onguents et autres breuvages contre le mal.
Or ils connaîtront vite l'échec: le jeune exorciste F.R. avouera, après avoir passé trois heures dans la ferme « avoir été frappé de paralysie faciale » ; le voyant T.L. recevra dans l'obscurité de la maison une paire de claque qui le blessera sérieusement, et enfin le curé du village mourra subitement d'un accident de voiture en revenant de la ferme où il avait été prier avec la famille envoûtée. Coïncidences, hasard malheureux dirent les sceptiques, hystérie collective analyseront les médecins rationalistes, transes hallucinatoires expliqueront les sociologues.
Tout au long de cette période, le mage de Marsac, lui, continuera de traquer le mal en toute sérénité. Petit indice : un an plus tard, un journaliste du magazine Géo, M.S. qui vient enquêter sur l'affaire en 1986, fait de troublantes trouvailles : il découvre ainsi qu'une usine de jouets Gégé désaffectée depuis dix ans abrite encore des milliers d'épingles qui garnissaient les trousses des couturières. Or, la population locale ne s'était pas gênée pour piller les stocks d'épingles. De là à penser que des membres de la famille J. se soient servis pour commettre leurs actes de vengeance et de jalousie...
Toujours est-il que les actes de persécutions ont continué pendant des années, épuisant un à un les membres de la famille J.
Commentaires
L'affaire de Burriane évoque deux autres affaires. D'abord celle de Séron (Hautes-Pyrénes) où, en 1978, des incendies diaboliques s'allumaient spontanément dans les couettes et les armoires à linge de la famille ; ensuite, celle de Moirans-en-Montagne où, en 1997, des feux spontanés se sont déclarés, le plus violent causant la mort de deux personnes. Dans les deux cas, après des mois d'investigations, les coupables furent pris : à la surprise générale ils étaient souvent des familiers de la famille ou même des membres de la famille. Or dans l'affaire de la maison des maléfices, le mystère est resté entier jusqu'à ce jour. Disons qu'on trouve dans cette affaire les caractères généraux des histoires de sorcellerie : un phénomène de hantise avec des persécutions objectives (épingles, mort des vaches, dépression des habitants) qui se répètent de manière régulière ; des envoûtés qui se sentent réellement persécutés et qui vivent l'affaire comme un drame épouvantable ; un désenvoûteur, le mage de Marsac, un malin qui profite du désarroi de la famille J. ; des enquêteurs perdus dans la jungle de l'irrationnel. Enfin, du point de vue dramatique, il y a deux personnages dominants dans cette affaire: Jeannine, l'auvergnate farouche qui fait face aux persécutions, qui lutte contre le mauvais sort et le mage de Marsac, le désenvoûteur, mi-véritable sorcier, mi-charlatan.
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Une ville hantée par son passé
WILLIAMSBURG, Virginie.
Il n'y a pas que les vivants qui visitent cette ancienne capitale britannique du premier État américain...Selon de nombreuses anecdotes, passées et récentes, des Fantômes hanteraient les environs.
Certains soirs par une visite guidée et raconter par Bruce Luongo, des choses étranges se produisent et parfois mème peuvent être vues ou physiquement ressenties. Il y a 88 résidences originales ou reconstruites et des acteurs reproduisent la vie d'autre fois ent étant miliciens, conducteurs de calèches, forgerons, cuisiniers et marchands.
Le soir venu, dans un sous-sol de taverne, le conteur Tim McCarthy, raconte l'inexplicable.
L'une des histoires les plus contemporaines est celle de la guide-interprète à la robe rose de cet endroit. Cette femme, qui revêtait toujours le même costume d'époque, entra travailler tôt ce jour-là. Elle s'entretint avec la conservatrice, puis lui dit qu'elle devait partir parce qu'elle avait quelque chose à faire.
Mais les autres guides-interprètes arrivèrent et la conservatrice leur dit que la guide était passée plus tôt. Ils étaient tous sidérés. C'est que la dame étrait morte dix heures plus tôt. Elle était venue rendre une dernière visite à son amie.
À travers la vieille ville, des rumeurs de cris et de claquements de portes ont été rapportées. Mais parfois, des fantômes se manifestent et touchent même physiquement des visiteurs. La maison Randolph, coin Nicholson et North England, est bien connue pour ce genre de phénomènes. Construite en 1715 par William Robertson puis agrandie, elle fut visitée par le général Washington lui-même en son temps. Mais Peyton Randolph, ancien président du premier Congrès, errait encore en ce lieux, 231 ans après sa mort en 1775.
Un soir, quelque chose poussa un gardien de sécurité au bas de plusieurs marches mais quand il se retourna, il n'y avait personne. Une autre fois, un gardien fut retrouvé dans le sous-sol, son revolver à la main, tremblant de peur. Il démissionna le lendemain et refusa toujours de révéler ce qui s'était produit.
Dans la taverne Tunings, fort populaire au 18ième siècle auprès des parleurs et des musiciens, on dit que les chaises y bougent toutes seules, parfois même avec des individus qui y sont assis! Un jour, quelqu'un y vit une fillette vêtue d'une longue robe bleue avec une chevelure blonde. Elle était assise sur une chaise: elle se leva, fit une révérence et disparut. On l'appelle Abigail.
Un enquêteur de phénomènes paranormaux dit avoir rencontré un homme appelé Peter qui était contrarié par ceux qui avaient reconstruit la vieille ville en omettant de rebâtir sa maison. L'esprit à dit à l'enquêteur qu'il avait déposé une fleur aux pieds d'une femme qui avait donné naissance à un enfant prématuré et qu'elle revenait travailler à cet endroit. La même taverne à l'occasion, un homme portant des vêtements du 17ième siècle marche en reculant à travers les murs tout en saluant les gens, puis flotte dans les airs jusqu'à la fenêtre du deuxième étage pour y regarder, effrayant ainsi les jeunes filles.
Un couple qui déambulait sur la rue Richmond a raconté un jour avoir rencontré, peu après la tombée du jour, un homme et une femme habillés comme au 18ième siècle. Leur langage n'en était pas un du 20ième siècle et quand les cloches sonnèrent, ils se retournèrent et disparurent.
Des gens ont écrit aux administrateurs pour les féliciter au sujet de la comédienne qui se tient debout sur le balcon de la vieille salle d'audience lors de la reconstitution historique du procès d'une femme accusée de sorcellerie, puis innocentée en 1706. Mais puisque les portes sont toujours verrouillées et qu''on ne connaît pas cette femme, on pense qu'il s'agirai vraiment de Grace Sherwood, venue écouter le verdict à son propre procès.
Une cliente au magasin Prentice fut troublée lorsqu'un soldat des forces confédérées lui toucha l'épaule avant de disparaître. Durant la guerre civile, des soldats sudistes comme nordistes y étaient soignés.
Des sauts dans le temps sont aussi observés comme dans le cas d'individus empruntant une porte de clôture pour passer de la taverne King's Arms à la taverne Shield. Mais comme c'est étrange...puisqu'il n'y a pas de clôture à l'extérieur pour passer d'une taverne à l'autre!
Un membre du personnel de la Taverne Shield a raconté avoir vu une femme habillée en vert traverser le couloir en provenance du King's Arms, puis disparaître dans la cave. Beaucoup plus tard, elle réapparut au haut des escaliers, puis surprise par quelqu'un, disparut à travers le mur.
Mais attention à l'homme au tricorne ou à la dame à la large robe qui vous demanderaient au crépuscule de vous accompagner pour votre promenade. Ils seront peut-être introuvables au petit matin!...
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Ma maison mes fantômes
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