• Contact antique



    En cherchant des explications sur d'eventuelle civilisation en amérique du nord, je me suis dis regardons si dans le passer il y a eu des contacts et échanges entre les civilisations antique que nous connaissons et celles qui auraient pu exister en amérique du nord.

    L'Amérique était-elle connue dans l'Antiquité ?

    Bien qu’il ait été prouvé que les Vikings l’avait atteinte vers le Dixième siècle, on enseigne encore aux enfants des écoles que l’Amérique fut découverte par Christophe Colomb le 12 octobre 1492. Cependant, à la lumière des progrès de la science, de nouveaux éléments bouleversent ces données et amènent à se poser la question suivante : l’Amérique était-elle connue depuis l’Antiquité ?


    Des traces de nicotine et de cocaïne dans des momies égyptiennes

    Nous sommes en 1992, au Musée égyptien de Munich. Svetla Balabanova, toxicologue et médecin légiste, examine la momie de Henoubtaoui, une prêtresse de la XXIème dynastie (1085-950 avant J.C.). Avec stupéfaction, elle constate que l’examen révèle des traces de nicotine et de cocaïne. Or, ces deux substances ne seront connues dans l’Ancien monde qu’après l’expédition de Christophe Colomb, soit plus de 2500 ans plus tard ! Leur présence dans une momie égyptienne est donc totalement impossible. Afin d’en avoir le cœur net, elle refait une série d’analyses qui, contre toute attente, confirment la première : il s’agit bien de nicotine et de cocaïne. Persuadée qu’il s’agit d’une erreur de manipulation, Svetla Balabanova envoie des échantillons à d’autres laboratoires. Les nouvelles analyses corroborent les siennes. Cette fois, le doute n’est plus permis : la momie de Henoubtaoui recèle les traces de deux substances qui n’apparaîtront en Égypte que vingt cinq siècles plus tard, au moins !


    Cette découverte extraordinaire a eu un précédent

    En 1976, la momie de Ramsès II est reçue à Paris avec les honneurs d’un chef d’état. Constatant qu’elle est en très mauvais état, on décide de la restaurer et l’on prélève des fragments de bandelettes. Le docteur Michelle Lescot, du muséum d’histoire naturelle de Paris, effectue elle-même des recherches... et constate la présence de cristaux caractéristiques du tabac. Or, Ramsès II est mort en 1213 avant J.C. L’affaire provoque une vive émotion dans les milieux archéologiques, mais elle n’aura pas de suite : les archéologues ne veulent surtout pas entendre parler de l’hypothèse d’une liaison entre l’Amérique et la Méditerranée sous l’Antiquité. Il s’agit obligatoirement d’une erreur.


    Retour en 1992

    Afin de faire part de sa surprenante découverte, Svetla Balabanova publie un article, qui relance aussitôt la polémique. La réaction ne se fait pas attendre. Elle reçoit quantité de lettres de menaces, voire d’injures. On l’accuse d’avoir falsifié les tests. Pour les archéologues et les historiens, les voyages vers l’Amérique avant Christophe Colomb constituent une impossibilité totale.


    Mais... de nouveaux examens confirment la présence de la nicotine et de la cocaïne

    Svetla Balabanova envisage alors une autre possibilité. Peut-être la momie a-t-elle subi une contamination extérieure. Prudente, notre toxicologue effectue un nouveau type d’examen. Elle a travaillé pour la police en tant que médecin légiste. Une méthode infaillible permet de déterminer si un défunt a réellement absorbé de la drogue. Il suffit pour cela d’analyser la gangue des cheveux. Celle-ci conserve les traces des molécules correspondantes pendant des mois, ou indéfiniment en cas de décès. Ce procédé, qui a déjà permis de confondre des criminels, est reconnu par les tribunaux. Une fois encore, l’incroyable résultat s’impose : la gangue des cheveux d’Henoubtaoui contient nicotine et cocaïne. L’hypothèse d’une contamination extérieure ne tient donc pas.


    Une première piste : les fausses momies

    Rosalie David, conservatrice du Musée d’égyptologie de Manchester, est bouleversée par l’article de Svetla Balabanova. Comme ses collègues archéologues, elle ne croit pas un instant à la possibilité d’un trafic commercial transatlantique sous l’Antiquité. Pour elle, il n’existe que deux explications : soit un élément inconnu altère les résultats, soit il s’agit de fausses momies. Cette hypothèse est parfaitement plausible : au XVIème siècle, la poudre de momie était très demandée en Europe. Selon certains médecins, le bitume qu’elle contenait était censé guérir nombre de maladies. Le terme « momie » vient d’ailleurs du persan « mumia », qui signifie pétrole. Des marchands égyptiens peu scrupuleux fabriquaient de fausses momies à partir des corps de condamnés à mort, auxquels, après dessiccation dans le sable du désert, on faisait subir une momification grossière. Le phénomène connut un nouvel essor au XIXème siècle, avec l’intérêt suscité par l'Égypte après l’expédition de Bonaparte en 1798. Des fausses momies arrivèrent en Europe par bateaux entiers. Certaines étaient même vendues par morceaux.

    Cependant, après un voyage à Munich, Rosalie David ne sait plus que penser. En raison de la polémique, on ne lui a pas laissé approcher les momies du musée. En revanche, elle obtient le compte rendu des recherches et en conclut que, compte tenu de la qualité de la conservation et de la qualité des bandelettes, la momie de Henoubtaoui est probablement authentique. Intriguée, elle effectue alors des analyses sur ses propres momies. La conclusion est identique : deux d’entre elles présentent des traces de nicotine. Cette confirmation prouve donc, de manière indéniable, que l’on connaissait le tabac sous l’Antiquité. Toutefois, elle ne démontre pas qu’il existait à l’époque un trafic commercial entre la Méditerranée et les Amériques.


    Le tabac égyptien, pour quelle utilisation ?

    Svetla Balabanova poursuit ses recherches, et fait une constatation surprenante : la quantité de nicotine décelée dans la gangue des cheveux prouve une consommation énorme, qui, normalement, aurait dû provoquer la mort du consommateur. À moins que ce consommateur ne soit déjà mort. Elle émet alors une autre hypothèse : le tabac entrait dans le processus de momification. Celui-ci fut toujours gardé secret par les prêtres, et l’on ignore encore aujourd’hui les détails de cette opération, et surtout quelles substances étaient utilisées. Mais cette découverte parlent en faveur d’un emploi du tabac en Égypte bien avant J.C.


    D’où provenait le tabac des Égyptiens ?

    On sait que les Égyptiens consommaient des drogues comme la mandragore, le chanvre, l’opium, ainsi que le hachisch, essentiellement pour leurs vertus médicinales. Il a très bien pu exister, dans l’Antiquité, une plante, proche parente du tabac, qui provoquait les mêmes effets et qui a disparu, en raison d’une trop grande consommation. Toutefois, un élément infirme cette hypothèse : les Égyptiens représentaient volontiers, sur les fresques des tombeaux et des temples, les images des plantes qu’ils consommaient. Or, nulle part n’apparaît l’image d’un plant de tabac ou d’une plante cousine.

    Il est donc probable que ce tabac venait d’ailleurs. Mais d’où ? Ce végétal est originaire d’Amérique du Sud. Mais on en trouve aussi des variétés en Océanie et en Polynésie. Était-ce ce tabac qui parvenait en Égypte, après avoir suivi les routes commerciales de l’Extrême-Orient, de l’Inde, de la Perse et de la Mésopotamie ? Cela supposerait qu’il existait déjà, à l’époque, des liens commerciaux avec ces contrées lointaines. Cette hypothèse est corroborée par le fait que l’on a retrouvé des fils de soie dans une momie égyptienne de Louqsor. Or cette soie ne pouvait provenir que de Chine.


    Et la cocaïne ?

    Si l’énigme du tabac peut trouver un début de réponse avec l’hypothèse d’une plante disparue ou d’une importation par l’Orient, ces deux explications ne peuvent s’appliquer à la cocaïne. Il existe en Afrique des plantes proches de la coca, mais aucune d’elles ne contient de drogue. Pour les botanistes, la présence d’une plante voisine de la coca américaine en Afrique, sous l’Antiquité, est une hérésie.


    Alors, existait-il, à l’époque, des relations entre la Méditerranée et les Amériques ?

    Les Phéniciens ont-ils découvert l’Amérique ?


    la suite se trouve ici (manque de place oblige)
    http://www.passion-histoire.net/phpBB3/viewtopic.php?f=41&t=1126
    _________________
    http://educ-spe.forums1.net/index.htm
    « Il faut une infinie patience pour attendre toujours ce qui n'arrive jamais. »
    Pierre Dac
    http://dzka.labrute.fr


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  • Le Popol-Vuh « livre du temps » (Mayas)

     






    Le Popol-Vuh (ou plutôt Pop Wuh, littéralement « livre du temps » ou « livre des évènements » en quiché) est le document le plus important dont nous disposons sur les mythes de la civilisation maya. Il s'agit en fait d'une sorte de « Bible » maya (sachant par ailleurs qu'il comporte des éléments similaires à la Bible) relatant l'origine du monde et plus particulièrement du peuple maya-quiché (il s'agit d'une ethnie parmi les nombreuses tribus mayas, dont le centre de rayonnement correspond à la partie occidentale du Guatemala actuel).


    Origine du Livre


    La version du Livre du Conseil des Mayas-quichés que nous connaissons ne date en fait pas de l'époque pré-colombienne mais plutôt des années 1550 (c'est-à-dire 30 ans après la Conquête espagnole). Cette version anonyme, dont l'auteur est probablement un religieux maya cherchant à conserver une trace d'une tradition orale et pictographique très ancienne, a été écrite en langue maya mais en caractères latins. Le manuscrit ne fut «découvert» qu'au début du XVIIIe siècle par un religieux dominicain, le père Francisco Ximenez, qui réussit à l'obtenir des indiens quichés vivant près de Chichicastenango. Il en fit ensuite une traduction , tout en gardant le texte original quiché, ce qui sauvegarda le texte original, le manuscrit ayant ensuite disparu.

    Propos

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    Le Popol Vuh est séparé en trois parties distinctes :

    La première partie est dédiée à la genèse du monde qui ressemble curieusement à la Bible. Du néant originel, les Dieux décidèrent de créer le monde, de le rendre matériel et de le peupler de créatures afin d'être adorés. Après la traditionnelle création de la terre, des montagnes, de la flore et de la faune, ils créèrent les premiers hommes à partir de glaise. Ce premier essai s'étant révélé infructueux, une seconde tentative fut effectuée à partir de bois, mais ces hommes de bois résultèrent frivoles, vaniteux et paresseux. Les Dieux les firent donc périr par le moyen d'un déluge. À la fin, une ultime tentative leur fit façonner les hommes à partir de maïs, la race humaine trouvant là sa substance définitive. puis quatre femmes. Mais ils prirent peur en voyant les pouvoirs qu'ils avaient conféré à ces nouveaux humains, que ces derniers cherchent à les supplanter. C'est pourquoi ils décidèrent de restreindre leur sens, et de limiter leur vue et leur intelligence. Ces huit humains sont l'origine de toute la race humaine, qui va ensuite se diviser et perdre la capacité de parler un seul et même langage, dans un épisode similaire à la Tour de Babel.

    La deuxième partie est consacrée aux pérégrinations de deux frères jumeaux, Hunahpú et Ixbalanqué, qui vont par le biais du jeu de balle détruire les habitants malfaisants d'un royaume mythologique nommé Xibalbá (sorte d'Hadès ténébreux situé sous la terre). Il est intéressant de noter l'histoire de leur conception par une adolescente vierge, fécondée par le simple contact de sa main avec la salive issue de la tête d'un autre personnage tué par les habitants de Xibalbá.

    La troisième partie, quant à elle, commence avec la création des quatre hommes de maïs mentionnée précédemment. Une fois ces humains parfaits créés, les Dieux prirent peur que leurs créatures ne les supplantent. Alors ils décidèrent de rendre leurs créatures moins parfaites, en leur limitant les sens et en les obligeant à procréer puis à mourir. C'est pourquoi ils créèrent également quatre femmes. Ces huit humains sont l'origine de toute la race humaine. Après un épisode similaire à la Tour de Babel, où l'humanité va se diviser et perdre sa capacité à parler un seul et même langage, le texte enchaîne sur une histoire généalogique retraçant la vie des descendants des premiers hommes jusqu'aux souverains du peuple maya des Quiché. Cette partie, plus « historique » et moins mythologique, donne de nombreux détails intéressants sur la structuration politique et les rivalités entre tribus. Elle se termine par une phrase cruelle, expliquant que tout ce que décrit le livre n'existe plus, que la nation quiché n'existe plus et que leur village s'appelle désormais Santa Cruz.

    Extraits [modifier]

    Voici les premières lignes du livre, dans une orthographe et une ponctuation modernisées (de l'édition de Sam Colop) :

    Are uxe‘ ojer tzij
    waral K‘iche‘ ub‘i‘.
    Waral
    xchiqatz‘ib‘aj wi
    xchiqatikib‘a‘ wi ojer tzij,
    utikarib‘al
    uxe‘nab‘al puch rnojel xb‘an pa
    tinamit K‘iche‘
    ramaq‘ K‘iche‘ winaq.

    « C'est la racine de l'ancienne parole
    de ce lieu nommé Quiché
    Ici
    nous écrirons,
    nous installerons l'antique parole,
    l'origine
    le commencement de tout ce qui a été fait dans la
    nation quiché
    pays du peuple quiché. »

    Voici le début de l'histoire de la création :

    Are utzijoxik wa‘e
    k‘a katz‘ininoq,
    k‘a kachamamoq,
    katz‘inonik,
    k‘a kasilanik,
    k‘a kalolinik,
    katolona puch upa kaj.

    « C'est le récit montrant comment
    tout était en suspens,
    tout était calme,
    en silence;
    tout immobile,
    tout vibrait,
    et vide était l'étendue du ciel. »

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Popol_Vuh


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  • L'ENIGME AKAKOR

     





    Vous allez découvrir l'une des histoires de cités perdues les plus étonnantes que vous n'aurez jamais lue ! Fort peu répandue, elle est quasiment inconnue en Europe et en Amérique du Nord. Lorsque vous en prendrez connaissance, efforcez-vous d'être moins critiques que nous l'avons nous mêmes été lorsqu'on nous l'a raconté. Et plutôt que de n'en relever que les invraisemblances, cherchez à en déceler ses cohérences. Des parcelles de vérité qui attesteront peut-être l'historicité d'un monde ancien fantastique, à jamais disparu…

    La jungle amazonienne demeure l'une des régions du monde les plus inaccessibles et inhospitalières qui soient. Continent dans le continent, le bassin amazonien représente à lui seul une superficie égale à neuf fois celle de la France. La forêt est en grande partie comprise à l'intérieur du Brésil, mais de vastes zones recouvrent également les territoires du Pérou, de Bolivie, d'Equateur, de Colombie, du Venezuela, du Surinam, et des deux Guyanes. Elles restent généralement les moins connues et les moins accessibles du bassin de l'Amazone. C'est dans ce monde obscur, merveilleusement décrit par Fawcett, que prend place l'histoire insolite d'Akakor…




    Karl Brugger, journaliste investigateur allemand de l'ARD

    Le 3 mars 1972, un journaliste allemand de l'A.R.D., la télévision publique allemande, Karl Brugger, alors correspondant à Rio, rencontra dans une sordide taverne de Manaus, la Graças a Deus, un "cacique" indien nommé Tatunca Nara, prétendument "prince d'Akakor". La rencontre avait été arrangée par le commandant d'une compagnie brésilienne de gardes forestiers, ami du journaliste, et persuadé que l'histoire de ce chef indien ne manquerait pas de retenir son intérêt. Brugger interrogea donc Tatunca Nara plusieurs heures et enregistra même toutes leurs conversations. Plus tard, il s'enfonça avec lui dans la jungle, sur les traces d'une mystérieuse cité secrète : la cité d'Akakor. L'Allemand raconta son histoire dans un livre, intitulé "Die Chronik von Akakor. Mythos und Legende eines Amazonischen Volkes", soit en français "La Chronique d'Akakor. Mythe et Légende d'un peuple antique d'Amazonie". Cet ouvrage reste introuvable en France...

    Brugger présente Tatunca Nara comme un Indien d'une assez grande stature, aux longs cheveux noirs et au visage finement dessiné. C'était un métis. Il portait une chemise bariolée lorsqu'il rencontra Brugger pour la première fois. Un cadeau d'officiers de l'armée brésilienne. Il avait à sa taille une courte tunique en cuir, sur laquelle figurait l'emblème d'Akakor.


    Tatunca Nara, chef de la cité d'Akakor

    En mauvais allemand, Tatunca Nara raconta à Brugger l'étonnante histoire du peuple d'Ugha Mongulala, "un peuple élu par les dieux", voici quinze mille ans. Il maintint son récit jusqu'à la fin, lequel était consigné dans un livre sacré : la Chronique d'Akakor. L'ouvrage, écrit par les scribes de sa nation, était rédigé dans l'écriture de ses ancêtres : le quechua, lequel, assurait-il, comprenait mille quatre cents symboles, chacun revêtant plusieurs sens, selon leurs séquences grammaticales. Le peuple des Incas, qui parlait également le quechua, avait depuis longtemps perdu "l'écriture des dieux", mais ses traditions en avaient conservé le lointain souvenir.




    Un Livre sacré


    L'écriture des « Anciens Maîtres » et l'alphabet latin

    La "Chronique d'Akakor" commençait son récit par une Année Zéro, correspondant à l'année 10481 avant l'ère chrétienne. Elle fut marquée par le départ d'Ugha Mongulala des "Grands Maîtres Initiateurs", vers le pays de leurs origines.



    Traduction littérale : « Nous comptons avec la lune ».

    Ces Grands Maîtres apportèrent à l'humanité les lumières de la Connaissance. Ils fondèrent un nouveau peuple et dressèrent trois grandes cités de pierre : Akanis, Akakor et Akahim. Les noms indiquent l'ordre de leur édification : "aka" signifie "forteresse" et "kor", "deux". La première cité, Akanis, fut construite "sur une langue de terre étroite, près du pays de Mexico, en un lieu où s'affrontaient deux océans". L'isthme de Panama ? Akahim, la troisième cité, n'est pas mentionnée dans la Chronique avant l'année 7315 av. J.C. Mais son histoire s'apparente étrangement à celle d'Akakor.

    Akakor, capitale d'un empire disparu, et d'autres cités perdues…


    La cité d'Akakor d'après le témoignage de Tatunca Nara recueilli par Karl Brugger


    "Ces villes furent toutes détruites lors de la première Grande Catastrophe, qui survint treize ans après le départ des dieux."

    Mais d'autres cités, bâties par les Anciens Maîtres, survécurent à cette conflagration : Salazare, sur le cours supérieur de l'Amazone, Tiahuanaco, près du lac Titicaca, et Manoa, dans les hautes plaines du sud. C'étaient surtout les résidences des dieux, composées de temples élevés à leur gloire autour d'une pyramide.

    " De ces cités sacrées," dit Tatunca Nara, "je ne vis de mes yeux que Salazare. Elle est à huit jours de marche de la ville que les Barbares blancs appellent Manaus, sur un affluent de la Grande Rivière. Ses palais et ses temples sont ensevelis par la jungle. Seul le sommet de la grande pyramide émerge encore au-dessus de la forêt."

    Des cités souterraines dans la cordillère des Andes ?

    Non loin de l'antique cité se cachait encore une série d'habitations souterraines."Il existe treize cités profondément enfouies dans la cordillère des Andes," affirme en effet Tatunca Nara. Du Grand Temple solaire d'Akakor, divers accès donnant sur de profonds tunnels menaient à une cité souterraine et à d'autres cités. Ces tunnels étaient suffisamment larges pour permettre à cinq hommes de marcher de front, et si vastes que plusieurs jours de marche étaient nécessaires pour relier une cité à l'autre.

    Des treize villes souterraines, celles d'Akakor, de Budu, de Kisch, de Boda, de Gudi, de Tanum, de Sanga, de Riono, de Kos, d'Aman, de Tat et de Sikon, étaient illuminées d'une clarté artificielle. Seule la cité de Mu, la plus petite de toutes, utilisant de hautes colonnes verticales supportant d'énormes miroirs d'argent, utilisait la lumière naturelle du soleil. Un réseau complexe de canalisations amenait l'eau des montagnes jusqu'au centre de ces villes enfouies. Tunnels et cités souterraines étaient l'œuvre des Anciens Maîtres.



    La cité perdue d'Akahim…

    Tatunca Nara évoqua plus tard -parmi beaucoup d'autres choses !-, Akahim, une cité mystérieuse édifiée aux marches septentrionales de l'empire, vers la frontière actuelle du Brésil et du Venezuela. C'était une cité de pierre fondée par les Anciens Maîtres et à laquelle on accédait en traversant une impressionnante cataracte. Akahim demeura en ruines durant quatre siècles, après le premier grand chambardement, et maintint d'étroites relations avec Akakor pendant des millénaires. Lorsque arrivèrent les Barbares blancs, les habitants d'Akahim se retranchèrent sous la terre. Tatunca Nara prétend qu'un système compliqué de tunnels reliait cette cité à la capitale et qu'une série de miroirs, judicieusement disposés, permettait aux deux villes de communiquer efficacement entre elles.

    " Le tunnel partait du Grand Temple du Soleil d'Akakor, longeait le lit de la Grande Rivière et débouchait au centre d'Akahim. Le système des miroirs partait quant à lui du mont Akai, dans la cordillère des Andes, s'arrêtait à la montagne Roraima, comme l'appelaient les Barbares blancs. Il s'agissait de miroirs d'argent, de la hauteur d'un homme, montés sur de grands supports de bronze. A chaque lune, les prêtres transmettaient les plus importants événements à travers l'empire, au moyen d'un langage secret par signes. Cette technique permit à la nation sœur d'Akahim d'annoncer l'arrivée des Barbares blancs sur les côtes du Pérou."



    Les Incas, héritiers de l'empire disparu d'Ugha Mongulala !

    Selon Tatunca Nara, l'empire inca était le seul pays, en-dehors du sien, à n'avoir jamais vécu d'après les lois sacrées des Anciens Maîtres. L'histoire du peuple inca remontait à l'année 7951, où 2470 avant notre ère, lorsque Viracocha, second fils du roi Sakaia, se rebella contre le pouvoir de son père et fut banni d'Ugha Mongulala. Viracocha arriva au Pérou, fonda sa dynastie, celle des Sapa Incas, puis édifia Cusco. Ainsi constitua-t-il un empire florissant qui devint plus tard une nation puissante, sœur d'Ugha Mongulala.



    Des Germains découvrent Akakor !

    En l'année 11015, soit 570 de l'ère chrétienne, survint dans l'empire d'Ugha Mongulala un événement incroyable : venue de la mer orientale, à bord de mystérieux navires aux proues de dragons, une tribu d'hommes blancs et barbus apparut sur les rives du rio Amazone. Ils s'appelaient eux-mêmes Goths et s'allièrent au peuple d'Akakor.

    "L'armature des navires et les têtes de dragons furent consignées par nos prêtres dans le Grand Temple du Soleil. Les navires transportaient jusqu'à soixante guerriers. Ils étaient propulsés par une large voilure de tissu fin, reliée à un mat fort solide. Plus de mille guerriers blancs atteignirent ainsi Akakor, à bord de quarante navires."

    Cet épisode, raconté à Brugger par Tatunca Nara, est intéressant. Il rappelle l'épopée d'une tribu germanique d'Ostrogoths qui, en soixante ans, avait conquis l'Italie mais fut vaincue finalement par le général Narsès, en 552, à la bataille du Mont Vesuvius. Les Ostrogoths ne firent, par la suite, plus jamais parler d'eux. Certains linguistes affirment avoir retrouvé quelques traces de leur retraite dans le sud de la France, jusqu'en Espagne. Mais ils n'ont jamais apporté la preuve d'une telle migration.

    La Chronique d'Akakor raconte comment, au lendemain d'une terrible défaite, une tribu goth s'unit à des marins du nord puis, traversant l'océan Atlantique, vint jusqu'en Amérique. Plus tard, l'alliance conclue avec Ugha Mongulala renforça notablement la puissance d'Akakor. La cité fut agrandie et de nouveau fortifiée. Les Germains enseignèrent à leurs hôtes l'art d'extraire les métaux et de fabriquer des armures. Une curieuse histoire, liée à Païtiti, rapportée par un chroniqueur, parle également d'Indiens blancs vêtus d'armures qui avaient construit des routes pavées et des fortifications de bois…



    Akakor et la conquête du Pérou

    Neuf siècles et demi plus tard, les Barbares blancs envahirent l'Amérique du Sud et soumirent les Incas. Ugha Mongulala, fuyant l'inexorable expansion de la race blanche, se retrancha peu à peu derrière les murailles de ses vieilles cités.

    Les efforts d'Akakor pour maintenir son empire échouèrent face à ces Blancs qui investirent bientôt l'ensemble du sous-continent. Espagnols d'un côté, Portugais de l'autre, les conquistadors s'emparèrent du pays des Anciens Maîtres, pour la gloire d'un nouveau dieu. Les Indiens, cherchant à échapper au joug des envahisseurs, s'enfoncèrent dans la jungle ; mais un clan de femmes refusa le déclin de l'empire et lutta corps à corps contre les Barbares blancs. Ainsi, prétend Tatunca Nara, apparut en Amérique le mythe grec des Amazones !

    Un prêtre, membre d'une expédition, relata en ces termes, en 1539, la rencontre de ses coreligionnaires avec ces femmes guerrières :
    " Nous les vîmes qui combattaient devant les Indiens comme leurs capitaines et luttaient si courageusement que les hommes n'osaient montrer leur dos. Elles tuaient à coups de massue ceux qui fuyaient devant nous […] Ces femmes sont très blanches et grandes. Elles sont très musclées et vont toutes nues, arcs et flèches à la main, faisant la guerre comme dix Indiens."



    L'empire Ugha Mongulala au XXème siècle

    Au début du XXème siècle, l'empire d'Ugha Mongulala n'était plus qu'une nation croupion. C'était un Etat fantoche, au passé millénaire glorieux, mais à jamais révolu. En l'année 12401, soit 1920 de notre ère, accéda au trône ancestral le prince Sinkaia, père de Tatunca Nara. La même année, quinze nobles Incas, en tenue traditionnelle, furent arrêtés près de Cusco et ramenés à Lima sous bonne escorte. Apprenant leur capture de sa lointaine retraite, Sinkaia dépêcha quatre-vingt guerriers pour tenter de les délivrer. Ils empruntèrent pour cela l'antique réseau de tunnels, dont une section conduisait jusqu'au cœur de Lima.

    Que des nobles Incas aient, on ne sait comment, réussi à traverser le temps et l'histoire mouvementée des hommes est en soit déjà étonnant. Mais après tout, pourquoi pas ! La tribu inca des Indiens Q'eros, qui vécut à l'écart des Espagnols et du monde occidental durant plusieurs siècles, ne fut découverte qu'en 1959, sur les contreforts orientaux des Andes. De quelle région du Pérou venaient-ils ? Du Gràn Païtiti ? Mystère.


    Les parois intérieures des tunnels étaient, pour la plupart, recouvertes d'une couleur luminescente et de curieuses pierres noires, enfoncées dans les murs à intervalles réguliers, indiquaient les distances d'un endroit à l'autre. Le souterrain quittait Cusco jusqu'à Catamarca, puis terminait sa course dans la cour intérieure de la cathédrale de Lima. Une dalle de pierre, jointe à la perfection, interdisait le passage vers le monde souterrain. Elle était si habilement agencée qu'on ne pouvait la distinguer des autres dalles du patio. Seuls ceux qui en connaissaient l'existence étaient à même de l'ouvrir.

    " Les guerriers arrivèrent à Lima par le chemin de Lhasa. Durant trois lunes, ils traversèrent comme des ombres le pays de leurs farouches ennemis. Puis, s'introduisant dans l'église à la lueur de l'aube, ils tentèrent, mais sans succès, de libérer les descendants incas. Dans la bataille qui s'ensuivit, cent vingt Barbares blancs trouvèrent une mort cruelle. Aucun des guerriers de Sinkaia ne revint cependant à Akakor. Ils sacrifièrent leur vie en loyaux serviteurs des dieux du peuple élu."

    Quelques années plus tard, en 12413, soit 1932 après J.C., le prince Sinkaia envoya attaquer le village de Santa Maria, situé sur le cours supérieur du rio Negro. Massacrant tous les hommes, ses guerriers capturèrent quatre femmes. Mais trois d'entre elles se noyèrent en cherchant à s'évader sur le chemin d'Akakor. Une seule survécut aux conditions difficiles du retour. C'était une missionnaire allemande. Elle s'appelait Reinha. Celle-ci, se prenant d'affection pour le peuple d'Akakor, épousa finalement le prince Sinkaia, contre l'avis du Grand Conseil, mais sous l'approbation des prêtres. De cette étrange union naquit, quelques années plus tard, vous l'aurez deviné, Tatunca Nara.

    Mais l'étonnante histoire d'Akakor ne s'arrête pas là !



    Akakor fait alliance avec le IIIème Reich d'Hitler !

    Quatre ans après la naissance de son fils, Reinha regagna l'Allemagne comme ambassadrice de sa nouvelle patrie auprès de l'infâme Hitler. Au terme de troubles tractations, elle rejoignit Ugha Mongulala vingt-deux mois plus tard, nantie de trois dignitaire nazis. Une étrange alliance fut alors conclue entre l'empire d'Ugha Mongulala et le Reich allemand.

    Tandis que les soldats nazis débarqueraient sur les côtes brésiliennes, occupant les grandes métropoles, les guerriers d'Uha Mongulala, aux ordres de Sinkaia, soulèveraient l'intérieur du pays contre l'occupation blanche. Après une victoire sans surprise de l'Allemagne hitlérienne sur le Brésil, le pays aurait été démantelé au profit des vainqueurs. L'Allemagne aurait occupé les provinces littorales tandis qu'Ugha Mongulala aurait retrouvé ses anciens Etats, ceux de la Grande Rivière, confiés à son peuple par les Anciens Maîtres douze mille ans plus tôt.

    Le pacte fut définitivement scellé et permit aux premiers contingents nazis d'entrer secrètement au Brésil dès 1941. Akakor reçut ainsi dans ses murs, durant toute la Seconde Guerre Mondiale, un nombre considérable d'unités de guerre allemandes. Tatunca Nara expliqua à Brugger comment bon nombre de sous-marins allemands quittèrent le port de Marseille à destination du Brésil…

    Le Reich arma et entraîna les descendants d'Ugha Mongulala à la guerre ! Malgré la débâcle -ou à cause d'elle !-, des troupes allemandes importantes arrivèrent d'Europe jusqu'en 1945. Mais l'invasion planifiée du Brésil n'eut jamais lieu.



    Akakor à la fin du XXème siècle

    Après la guerre, l'empire d'Ugha Mongulala, abandonnant ses rêves de reconquête, retomba en sommeil. Akakor devint l'ultime refuge de quelques nazis en fuite. Mais en 12444, soit en 1963, l'arrivée de mineurs péruviens dans le Madre de Dios déclencha de nouvelles hostilités entre Akakor et le Pérou. Condamnant les attaques répétées des Indiens contre les colons blancs nouvellement installés, le gouvernement péruvien riposta, forçant les rebelles indiens à se replier dans la jungle.

    Quelques années plus tard, en 12449, soit en 1968, un avion militaire, chargé d'officiers brésiliens, s'abîma non loin d'Akakor, sur le cours supérieur du rio Roso. Craignant que des tribus ennemies ne trouvent des survivants et ne leur révèlent l'emplacement de la cité secrète, Sinkaia ordonna à son fils Tatunca de se rendre en personne sur les lieux du crash et d'en achever les éventuels survivants. Mais celui-ci désobéit à la volonté de son père et ramena douze rescapés sains et saufs jusqu'à Manaus. Ce fut son premier contact avec la civilisation des Barbares blancs.


    Peu de temps après, Sinkaia mourut, laissant à son fils Tatunca le sceptre illusoire d'un royaume disparu. A genoux dans l'immense salle du Grand Temple du Soleil, dans la cité souterraine d'Akakor, béni par le Grand Prêtre, il devint roi d'Ugha Mongulala. Dans une salle du temple, qui lui était jusqu'alors interdite, Tatunca Nara découvrit les corps embaumés de quatre êtres mystérieux, comprenant trois hommes et une femme. Ils étaient bien conservés et baignaient dans un liquide translucide. En tout point semblables à nous, ils avaient cependant six doigts à chaque main et six orteils à chacun de leurs pieds. Etaient-ils morts ou vivants ? Demanda Tatunca Nara au Grand Prêtre. Nul ne le savait plus au juste. L'origine de ces personnages semblait se perdre dans la nuits des temps.

    En souverain éclairé, Tatunca invita son peuple à enterrer la hache de guerre dans sa lutte séculaire contre les Barbares blancs. Aidé par des soldats allemands réfugiés, Tatunca Nara fit mettre à bas les dernières parties visibles d'Akakor, rendant désormais la ville entièrement souterraine et non localisable, même des airs, par les Barbares blancs.

    Tatunca Nara entreprit un voyage au pays des Blancs, jusqu'à Rio Branco, où il proposa un traité de paix aux représentants médusés du pouvoir brésilien. Un évêque catholique fut alors envoyé à Akakor, d'où celui-ci déroba un fragment authentique de la Chronique Sacrée. Il reparut, peu après, à Rio Branco, mais trouva la mort dans un accident d'avion. Personne ne sut ce que devint finalement l'extrait volé de la "Chronique d'Akakor". Fut-il envoyé au Vatican, comme on le prétendit ? Auquel cas il y serait encore conservé. Mis aux arrêts à Rio Branco, Tatunca Nara fut envoyé en prison, puis transféré à Manaus, d'où il s'évada. Il négociait toujours à Manaus, avec les autorités brésiliennes, lorsqu'en 1972 Karl Brugger croisa sa route pour la première fois.

    Karl Brugger enquête

    Comment qualifier cette histoire ? Est-elle le fruit d'un esprit particulièrement fertile, ou bien reflète-t-elle le souvenir, dénaturé par le temps, d'une réalité historique riche autant que lointaine ? Là est toute la question.

    Karl Brugger prétendit en avoir contrôlé, autant que faire ce peut, l'authenticité. L'un de ses amis appartenait aux services secrets brésiliens et déclara avoir lui-même côtoyé Tatunca Nara pendant quatre années. Il confirma la fin du récit de l'Indien, pour autant qu'il le connaissait. Tatunca Nara avait effectivement sauvé la vie d'une douzaine d'officiers brésiliens, dont l'avion s'était abîmé dans la province de l'Acre. Les Indiens Yaminaua et Kaxinawa révéraient Tatunca comme un chef éclairé, bien qu'il n'appartenait pas à leur propre nation. Ces faits, selon Brugger, étaient toujours consignés aux archives des services secrets du Brésil.

    Le journaliste allemand enquêta partout au Brésil sur Tatunca Nara, de Rio de Janeiro à Manaus et de Rio Branco à Brasilia. En 1968, un journal indépendant de Manaus rapporta l'aventure étrange d'un chef indien blanc qui sauva la vie de douze militaires de hauts grades de l'armée de l'air brésilienne. En reconnaissance de quoi, celui-ci s'était vu accorder un permis de travail et une carte d'identité brésiliens. Il parlait, disait-on, un allemand approximatif, ainsi qu'un nombre important de dialectes indigènes du bassin supérieur de l'Amazone et un peu le portugais.

    Plusieurs tumultes éclatèrent ensuite, en 1969, dans la province péruvienne du Madre de Dios, fomentés, selon la presse locale, par un chef rebelle, appelé Tatunca. Après la répression qui s'ensuivit, l'Indien partit se réfugier dans la jungle du Brésil. Malgré les demandes insistantes de leurs voisins Péruviens pour son extradition, les Brésiliens refusèrent toujours de coopérer. Le Pérou ferma ses frontières orientales en représailles.

    Quelques années plus tard, en 1972, Tatunca Nara apparaît à Rio Branco, en relation étroite avec Monseigneur Grotti, un évêque catholique. Brugger les montre sollicitant de la nourriture dans les églises de la capitale de l'Acre, au profit des communautés indiennes du rio Yaku. Mais quelques mois plus tard, Monseigneur Grotti trouva la mort dans un mystérieux accident d'avion. Tatunca Nara n'abandonna pas. Fort de ses anciennes amitiés dans l'armée brésilienne, il parvint à rallier à sa cause Maresciallo Rondon, fondateur du Service Brésilien de Protection des Indiens (FUNAI), dont le bilan s'avéra au total plus funeste qu'efficace pour les communautés indigènes.

    Tatunca Nara s'adressa également à l'ambassade ouest-allemande au sujet des deux mille soldats allemands, anciens nazis, qui vivaient toujours, selon lui, dans l'enceinte d'Akakor. Personne ne voulut cependant ajouter foi à ce drôle de récit ; et l'on refusa désormais à Tatunca Nara tout accès à l'ambassade.

    Le FUNAI accepta d'entreprendre une étude sérieuse sur la tribu d'Akakor ; mais tandis qu'il montait une expédition, Tatunca Nara fut de nouveau arrêté par le gouvernement de l'Acre, puis emprisonné. Le Brésil accédait aux requêtes péruviennes demandant l'extradition du meneur des troubles survenus, quelques années plus tôt, dans le sud du pays. Tatunca ne dut, une fois encore, sa libération qu'à la demande expresse de l'armée brésilienne qui, de Rio Branco, le ramena sous bonne escorte à Manaus. C'est en cette circonstance que Karl Brugger croisa une seconde fois le chemin de cet étrange personnage.

    " Nous pûmes éclaircir quelques détails obscurs," écrit-il. "La plupart de ce qu'il m'avança s'avéra par la suite vérifiable. Mais beaucoup d'autres points me paraissent toujours totalement fantaisistes, comme la cité souterraine et le débarquement des deux mille soldats allemands au Brésil."


    Karl Brugger sur les traces d'Akakor

    Après avoir une nouvelle foi raconté son histoire, Tatunca Nara, proposa à Brugger de l'accompagner jusqu'à Akakor. Le journaliste accepta et s'embarqua avec lui et un photographe brésilien. Ils quittèrent le port de Manaus le 25 septembre 1972 vers le monde inconnu des selves amazoniennes. Remontant sur des kilomètres le cours supérieur du rio Purus, en direction du sud, ils devaient ensuite emprunter le rio Yaco, affluent du précédent, à la frontière péruano brésilienne, puis, de là, continuer à pied le long des piémonts andins, jusqu'au site d'Akakor. La durée prévue de l'expédition était de six semaines, le retour courant novembre.

    Equipé d'une Winchester 44/40, de deux revolvers, d'un fusil à canon scié et d'une grande machette, le petit groupe parvint, le 5 octobre, à Cochoeira Inglesa. Troquant leur bateau pour une embarcation plus légère -canoë-, ils commencèrent leur approche vers le royaume sacré de la cité perdue.

    "Nous ne dépendions plus désormais que de Tatunca Nara," rapportera plus tard Karl Brugger dans son livre. "Le parcours du rio Yaco n'était indiqué que très approximativement sur nos cartes militaires. Les tribus indiennes qui habitaient ces régions n'avaient encore jamais eu de contact avec les Blancs. [Le photographe] était peu rassuré et avait un étrange pressentiment: la cité d'Akakor existait-elle réellement ? Pouvions-nous nous fier à Tatunca Nara ?"

    Dix jours après leur départ de Manaus, nos explorateurs rencontrèrent, près d'une boucle du Purus, un établissement de chercheurs d'or, ou 'garimpeiros', installés dans de grossiers baraquements, passant jour après jour le sable de la rivière au tamis. Le petit groupe passa la nuit avec les chercheurs d'or, écoutant fiévreusement leurs étranges récits d'Indiens aux cheveux roux, peints en bleu et rouge, utilisant des flèches empoisonnées et pratiquant sûrement encore le cannibalisme…

    Comme ils s'approchaient désormais de leur destination, Tatunca Nara se prépara à retrouver son peuple. Face aux trois voyageurs, la cordillère des Andes révélait fièrement ses sommets enneigés. Ils étaient au Pérou. Derrière eux s'étendait l'immense océan vert du bassin amazonien. Lors d'un étrange rituel, Tatunca Nara recouvrit son corps de motifs indigènes : de longues rayures rouges parcouraient son visage et son corps, et ses jambes étaient de couleur jaune. Il ceignit finalement son front d'un large bandeau jaune décoré de symboles à la gloire d'Akakor.

    Mais, alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques kilomètres de la ville secrète, une tempête effroyable s'abattit brusquement sur les explorateurs. L'expédition s'avéra vite un cauchemar. Le petit canoë, pris dans de terribles remous, chavira le 13 octobre, au passage de rapides dangereux, envoyant par le fond l'équipement et le ravitaillement. Découragés par la tournure nouvelle de l'expédition, Brugger et le photographe décidèrent de faire marche arrière et de rentrer à Manaus.


    L'ouvrage posthume de Karl Brugger

    Tatunca Nara, cependant, ne se découragea pas. Revêtu à la mode de son peuple, il prit un arc et quelques flèches, ainsi qu'un couteau de chasse, puis il disparut dans la forêt vierge.

    Karl Brugger écrivit plus tard : " Akakor existe-t-elle réellement ? Peut-être pas exactement comme Tatunca Nara me l'a décrit, mais la cité est indubitablement une réalité."

    Il est toujours possible qu'il inventât toute l'histoire, l'enveloppant habilement de légendes bien réelles et l'adaptant au goût du XXème siècle. L'hypothèse, bien qu'improbable, reste néanmoins à considérer. Peut-être aussi qu'il rapporta la "vérité", pour autant du moins qu'il la connaissait. Brugger écrivit son livre comme un enquêteur et il était assez facile pour lui de vérifier les faits qu'on lui rapportait.



    La mort mystérieuse de Karl Brugger

    Son histoire connut un épilogue tragique autant qu'énigmatique. En 1984, l'intrépide journaliste fut en effet retrouvé assassiné dans un appartement de Manaus. Abattu par la balle d'un fusil d'un tireur inconnu. Sa mort fut bientôt rattachée à la "Chronique d'Akakor".



    Après Païtiti, Akakor ?

    Depuis la publication de la "Chronique d'Akakor", un homme au moins disparut en voulant retrouver la cité mystérieuse. En 1977, le fils d'une riche famille américaine, obsédé par l'idée de découvrir Akakor, débarqua à Cusco dans le but de mettre sur pied une expédition vers les zones mal connues du sud-est du Pérou. Il trouva sur place un guide pour l'accompagner vers les sources du rio Yaco, où il espérait rencontrer ensuite un indigène qui pourrait le conduire jusqu'à l'antique cité.

    Le guide l'escorta jusqu'à Kcosñipata. Malheureusement, la route était pénible et les sources du rio Yaco très difficiles d'accès. L'un des endroits au monde les moins hospitaliers ! Il est d'ailleurs presque impossible de les atteindre par le côté péruvien. Le jeune explorateur restait cependant entier dans sa détermination à rejoindre cette zone. On n'entendit jamais plus parler de lui.



    L'expédition "Atahuallpa 2000"

    Durant l'été 2000, une équipe de chercheurs italiens entreprit d'explorer une zone particulière située dans les profondeurs obscures du lac Titicaca, où, depuis des lustres, les Indiens aymaras prétendent que de gigantesques ruines peuvent y être observées. Après plusieurs semaines de recherches infructueuses en plongées sous-marines, l'équipe repéra enfin les restes immergés de constructions cyclopéennes et d'une grande jetée. Ces vestiges confirmeraient les légendes indiennes et pourraient conduire les chercheurs à revoir à la hausse l'âge supposé de Tiahuanaco. Relayé largement par les médias internationaux, cette mission de recherche, baptisée "Atahuallpa 2000", était financée par une curieuse association italienne, appelée Akakor… (Cf.: www.akakor.com)


    Localisation générale de Akakor au pérou

    Est-il possible qu'une ou plusieurs cités antiques demeurent encore cachées dans les selves amazoniennes, aux confins du Pérou, du Brésil et de la Bolivie ? C'est la certitude que nous avons et le but de nos recherches…

    Thierry JAMIN


    Source: http://www.granpaititi.com

    La Chronique d'Akakor



    Né en 1942, Karl Brugger a d'abord étudié l'histoire et la sociologie, puis est devenu journaliste en Amérique du sud où il a vécu pendant de nombreuses années. Depuis 1974 il est correspondant de la radio et de la télévision ouest-allemandes à Rio de Janeiro où il passe pour spécialiste des questions relatives aux Indiens.

    (Brugger fut assassiné dans le faubourg de Rio de Janeiro d'Ipanema en 1981 alors qu'il enquêtait sur l'arrivée de soldats nazis ayant trouvé refuge dans une ville clandestine sur les frontières du Brésil et le Pérou!!!)

    C'est en 1972 qu'il fit la connaissance de l'indien Tatunca Nara en la ville de Manaus, située au confluent du Rio Solimoes et du Rio Negro, là où débute l'Amazone. Tatunca Nara est un métis, chef des tribus indiennes Ugha-Mongulala, Dacca et Haïcha. A force de patience et psychologie, Brugger réussit à triompher de la méfiance de cet Indien qui lui raconta une histoire extraordinaire - la plus extraordinaire qu’il n’eût jamais entendue. Il s'agit de l'histoire de la tribu Mongulala, « un peuple élu par les dieux voilà 15 000 ans ». Selon le narrateur, cette histoire aurait été rédigée d'une manière détaillée dans la chronique dite d'Akakor.
    Brugger enregistra dans une chambre d'hôtel un interminable monologue, seulement interrompu de temps à autre par l'échange des bandes magnétiques. La chronique d'Akakor - au total douze bandes magnétiques - débute en l'an zéro de la tribu et se termine 12 453 ans plus tard, c'est-à-dire qu'elle va de 10 481 avant J.-C. à 1972 selon notre chronologie.

    Ne sachant pas s'il s'agissait là d'un conte fantastique ou d'une histoire vérifiable, Brugger, entraîné au scepticisme et aux pénibles enquêtes par son métier de journaliste, se mit par la suite à la recherche de documents justificatifs. A l'occasion d'une rencontre ultérieure, Tatunca lui répéta son histoire d'une manière tellement identique - quoique enrichie de détails supplémentaires - qu'« on eût dit qu'il l'avait apprise par coeur ». C'est alors que le journaliste se mit à y croire pour de bon, bien que l'énormité de la chose défiât l'imagination. Brugger vérifia les informations, puis rédigea le texte dicté qu'il publia ensuite. Encore une fois, je l'ai rencontré personnellement et me suis longuement entretenu avec lui : il ne s'agit pas là de quelqu'un qui prend des vessies pour des lanternes.
    Le Livre du Jaguar débute avec la colonisation de la terre par les dieux et se termine avec la seconde catastrophe mondiale. Le livre de l'Aigle couvre la période comprise entre l'an 6000 en l'an 11000 de la chronologie indienne. Avec l'autorisation de l'éditeur je vais à présent citer des extraits de la chronique d'Akakor telle que l'a publiée Karl Brugger après l'avoir traduite, contrôlée et mise en forme.


    La parole est à Tatunca Nara :
    La chronique d'Akakor est l'histoire écrite de mon peuple. Elle débute à l'Heure zéro, quand les dieux nous abandonnèrent. En ce temps-là Ina, le premier prince des Ugha Mongulala, décida de faire consigner par écrit ce que l'on racontait, en exigeant que ce texte fût rédigé dans une langue correcte et d'une manière lisible.
    La chronique d'Akakor rapporte l'histoire du plus ancien peuple de la terre, depuis le commencement, depuis l'Heure zéro où les anciens maîtres nous ont quittés ... Elle relate l'aurore des temps, une époque où mon peuple était encore le seul peuple du continent


    Au début était le chaos ...
    Les hommes vivaient comme des bêtes, sans raison et sans savoir, sans lois et sans travailler la terre, sans se vêtir ni même couvrir leur nudité. Les secrets de la nature leur étaient étrangers. Ils vivaient par deux, par trois, dans des cavernes ou des fissures de rochers découvertes par hasard. Ils marchaient à quatre pattes. Ainsi jusqu'au jour où vinrent les dieux. Les dieux leur apportèrent la lumière.
    Nous ne savons pas quand tout cela est arrivé. Nous ne savons que vaguement d'où venaient les étrangers. L'origine de nos anciens maîtres se dissimule sous un voile épais que n'arrive même pas à soulever la science des prêtres. Selon la tradition héritée de nos ancêtres, la chose se serait produite 3 000 ans avant l'Heure zéro - 13 000 ans avant J.-C. selon la chronologie des Barbares blancs. C'est alors que seraient soudainement apparus dans le ciel des navires qui étincelaient comme de l'or. De prodigieux signes de feu illuminèrent la plaine. La terre se mit à trembler et le tonnerre à rouler sur les collines. Les hommes s'inclinèrent avec respect devant les puissants étrangers qui arrivaient pour prendre possession de la terre.
    Les étrangers déclarèrent être originaires de Chverta, un monde très éloigné, situé aux confins du cosmos. C'est là qu'avaient vécu leurs ancêtres. C'est de là qu'ils étaient partis pour apporter leur science aux autres mondes. Selon nos prêtres, Chverta était un puissant empire, formé de nombreuses planètes, aussi nombreuses que les grains de poussière sur la route. Toujours selon nos prêtres, le monde de nos anciens maîtres et la terre entreraient en contact tous les six mille ans, quand reviennent les dieux.
    ... Qui peut comprendre ce que font les dieux ? Qui peut comprendre leurs actes ? Car ils étaient puissants, en vérité, d'une manière incompréhensible au commun des mortels. Ils connaissaient la marche des constellations et les lois de la nature. En vérité, ils connaissaient la loi suprême de l'univers. Cent trente familles descendant de leurs patriarches arrivèrent sur la terre.
    La chronique d'Akakor est l'histoire écrite du peuple Ugha Mongulala. Elle débute en l'An zéro, quand les anciens maîtres s'en allèrent. En ce temps-là Ina, le premier prince des Ugha Mongulala, décida de faire consigner par écrit tous les événements, dans une langue correcte et d'une manière lisible, avec le respect de rigueur pour nos anciens maîtres ...
    Akakor, capitale de l'empire Ugha Mongulala, a été bâtie voici 14 000 ans par nos ancêtres, sous la direction des anciens maîtres. C'est eux qui lui ont donné son nom. Aka veut dire forteresse, Kor signifie deux. Akakor est la seconde forteresse...
    Les villes saintes des patriarches sont demeurées mystérieuses pour notre peuple. La manière dont elles sont construites témoigne d'un savoir élevé, incompréhensible pour le commun des mortels. Selon les dieux, les pyramides n'étaient pas seulement des demeures mais aussi des symboles de la vie et des symboles de la mort. Elles symbolisaient le soleil, la lumière, la vie. Les anciens maîtres nous ont enseigné qu'il existe un endroit entre la vie et la mort, entre la vie et le néant, où règne un autre temps. Les pyramides, d'après eux, assuraient la communication avec une seconde vie...
    Les seigneurs du cosmos, les êtres du ciel et de la terre ont créé les quatre coins et les quatre côtés du monde ...
    C'est à partir d'Akakor que les dieux exerçaient leur domination. Ils dominaient les hommes et la terre. Ils avaient des vaisseaux plus rapides que le vol d'un oiseau. Des vaisseaux qui, sans voiles ni rames, atteignaient leur but de jour et de nuit. Ils avaient des pierres magiques permettant de voir au loin. On voyait des villes, des fleuves, des collines, des lacs. Tout ce qui se trouvait sur la terre et dans le ciel s'y réfléchissait. Mais le plus merveilleux était les demeures souterraines. Et les dieux les donnèrent à leurs serviteurs élus, par testament. Car les anciens maîtres sont du même sang et ont le même père ...
    Le jour où les dieux quittèrent la terre ils firent venir Ina ... et lui dirent : « Ina, nous partons pour rentrer chez nous. Nous t'avons donné de bons conseils et inculqué de sages principes. Nous retournons chez les nôtres ... Notre tâche est terminée. Nos jours se sont accomplis ... Nous reviendrons quand vous serez menacés. Maintenant prends avec toi les tribus élues. Emmène-les dans les demeures souterraines pour les mettre à l'abri de la catastrophe qui va se produire. » Et Ina les vit monter au ciel avec leurs navires, dans le tonnerre et le feu. Ils disparurent au-dessus des montagnes d'Akakor. Seul Ina assista à leur départ.
    C'est à l'Heure zéro - 10 481 ans avant J.-C. selon la chronologie des Barbares blancs - que les dieux quittèrent la terre. Ils marquèrent le début d'un nouveau chapitre de l'histoire de mon peuple qu'attendait un effroyable destin après qu'eurent disparu, ainsi que des étoiles dans le ciel, les navires étincelants comme de l'or des anciens maîtres ...
    Les serviteurs élus n'avaient que l'image des dieux dans leur coeur. Ils eurent beau élever des regards brûlants vers le ciel, les vaisseaux étincelants comme de l'or ne revinrent plus. Le ciel fut vide. Silence. Le ciel demeura vide ...
    La chronique d'Akakor recèle les secrets des tribus élues... Elle décrit l'ascension et la décadence d'un peuple élu par les dieux jusqu'à la fin du monde, jusqu'au jour où ils reviendront après une troisième grande catastrophe qui détruira l'humanité ...
    Voilà ce qui est écrit. Ce que disent les prêtres. Ce qui est consigné par écrit, dans une langue correcte et d'une manière lisible.

    Natuna Nara décrit ensuite deux catastrophes générales, qui anéantirent presque totalement l'humanité. 14 468 ans avant
    J.-C. se serait produit un inimaginable déluge, accompagné d'un bouleversement de climat :

    Ceci est l'histoire du déclin de l'humanité. Qu'arriva-t-il à la terre ? Qui la fit trembler ? Qui fit danser les étoiles ? Qui fit jaillir les eaux des rochers ? ... Il fit terriblement froid, et un vent glacial balaya la terre. Il fit très chaud, et les hommes brûlèrent en respirant. Les hommes et les animaux s'enfuirent, pris de panique. Ils coururent, affolés, de-ci de-là. Ils essayaient de grimper aux arbres, et les arbres les projetaient au loin. Ils essayaient de gagner les cavernes, et les cavernes s'effondraient sur eux. Ce qui était en bas se retrouva en haut. Ce qui était en haut sombra dans l'abîme ...

    Quand les survivants sortirent en rampant de leurs refuges la terre leur apparut transformée, mais les Ugha Mongulala avaient survécu à cette catastrophe, tout comme ils survécurent à une autre, aussi effroyable. Et les dieux si longtemps désirés revinrent enfin

    Le crépuscule régnait encore sur la face de la terre. Le soleil et la lune étaient voilés. C'est alors qu'apparurent dans le ciel des vaisseaux imposants et dorés. Grande fut la joie des serviteurs élus. Leurs anciens maîtres revenaient. Ils revenaient sur la terre et leur face étincelait. Et le peuple élu brandit ses présents : des plumes du grand oiseau des bois, du miel d'abeilles, de l'encens et des fruits. Voilà ce que les élus déposèrent aux pieds des dieux ... Tous, jusqu'aux moindres d'entre eux, se levèrent dans les vallées et élevèrent leurs regards vers les patriarches. Mais il n'était guère de survivants ... Seul un petit nombre étaient encore en vie pour saluer les anciens maîtres ...
    C'est ainsi qu'il n'est plus resté à mon peuple ... que le souvenir ... Par exemple les rouleaux de papier couverts d'écriture et les pierres vertes. Nos prêtres les ont conservés dans les quartiers souterrains des temples d'Akakor, là où se trouve aussi le disque volant de Lhasa ainsi que l'étrange véhicule qui peut se déplacer sur l'eau et sur les montagnes. Le disque volant brille comme de l'or, il est fait d'un métal inconnu. Il a la forme d'un rouleau d'argile, la hauteur de deux hommes superposés et la même largeur. Deux hommes peuvent prendre place dans ce disque, qui n'a ni voiles ni rames. Mais nos prêtres racontent qu'il permettait à Lhasa de voler plus vite que le plus puissant des aigles et de se mouvoir dans les nuages avec la légèreté d'une plume au vent. Tout aussi mystérieux est l'étrange véhicule. Il a sept longues pattes qui portent une vaste coque argentée. Trois de ces pattes sont tournées vers l'avant, quatre vers l'arrière. Elles ressemblent à des tiges de bambou recourbées et sont mobiles. A leur extrémité se trouve une roue grosse comme un nénuphar...

    Voilà comment cela est relaté par la bande magnétique enregistrée et traduite par Karl Brugger. C'est l'histoire vécue et mémorisée par une tribu sud-américaine, 13 000 ans avant J.-C. Selon
    Brugger les « anciens maîtres », les « dieux » vinrent sur la terre et façonnèrent « à leur image » ceux qu'ils rencontrèrent, ils leur donnèrent des noms, le langage et l'écriture, ils leur enseignèrent l'agriculture, ils édictèrent des lois dont certaines sont encore en vigueur, ils leur léguèrent les demeures souterraines pour s'y réfugier en cas de catastrophe. Ce récit nous vient d'une bouche autorisée, car voici ce que dit Tatunca Nara lui-même, à son propre sujet
    « A la fin de la saison des pluies de l'an 12 416 - 1937 selon la chronologie des Barbares blancs - se produisit à Akakor un événement souhaité depuis longtemps : Reinha donna le jour à un fils nommé Sinkaïa. Le fils premier né de Sinkaïa c'est moi, Tatunca Nara, le dernier prince légitime des Ugha-Mongulala... »
    A l'époque purement matérialiste où nous vivons le récit de Tatunca Nara paraît invraisemblable parce que rien de fantastique ne trouve sa place dans la conception « bien tempérée » que nous nous faisons du monde. Nous collons sur le fantastique l'étiquette « invraisemblable » et nous nous dépêchons de l'oublier. Or ce récit indien abonde en faits réels, pour qui parvient à se libérer de l'esprit de notre temps et qui connaît tant soit peu du sujet ici traité. Comment mes adversaires vont-ils réagir à l'histoire suivante ?

    Le 18 octobre 1976 l'A.F.P. annonçait, de Mexico, la découverte du squelette d'un être inconnu, d'origine peut-être extraterrestre. Selon le directeur du musée d'anthropologie local il s'agissait en effet d'un être jusqu'alors inconnu sur la terre, dont le squelette comportait une colonne vertébrale, des épaules, des ébauches de bras et un crâne analogue à celui d'un chien mais dépourvu d'orbites et présentant un début de trompe.

    Voilà qui me rappelle certaine description de Tatunca Nara:

    "Au milieu de la pièce dont les murs irradiaient une mystérieuse clarté se dressaient quatre blocs d'une pierre transparente. Je m'en approchais avec respect et je vis qu'ils contenaient quatre êtres mystérieux. Quatre morts vivants. Quatre êtres endormis : trois hommes et une femme. Ils baignaient jusqu'à la poitrine dans un liquide. Ils étaient en tout semblables aux hommes, à cette différence près qu'ils avaient six doigts et six orteils. Des dieux endormis."

    Serait-ce un « dieu endormi » que l'on a découvert dans le sol du Mexique ?

    Sources:

    "Mes preuves" d'Erich Von Daniken-Editions Albin Michel

    La Chronique d'Akakor, version portugaise

     


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  • MU le continent perdu



    En des temps immémoriaux existait dans l'océan pacifique un vaste continent dont le centre se trouvait situé un peu au sud de l'équateur. Ce continent s'appelait MU.


    A en juger par les vestiges qui demeurent aujourd'hui à la surface des mers, sa superficie couvrait quelques 10.000 km d'est en ouest et environ 5.000 km du nord au sud. Toutes les îles du pacifique, isolées ou en archipels, faisaient jadis partie du continent de MU dévastés il y a quelque 12.000 ans par un cataclysme. Des tremblements de terres et des éruptions volcaniques détruisirent toute une civilisation et les eaux du pacifique engloutirent toute une population évaluée à soixante millions d'habitants. L'Ile de Pâques, Tahiti, les Samoas, les îles Cook, les Tongas, l'archipel Marshall, les Gilbert, les Carolines, les Mariannes Hawaii et les marquises sont tout ce qui reste de cet immense continent dont l'existence est confirmée par d'innombrables légendes indiennes, chinoises, birmanes, tibétaines et cambodgiennes, ainsi que par des tablettes, des inscriptions, des symboles découvert dans le Yucatan et en Amérique centrale ou dans les îles océaniennes, sans parler des vestiges préhistoriques d'Amérique du nord, des ouvrages des philosophes de la Grèce antique et des inscriptions égyptiennes. Tout ces écrits prouvent que ce grand continent a existé et que ce fut là que l'homme fit son apparition sur la terre, il y a deux cent mille ans.

    Le continent de MU n'était autre que le jardin d'Eden de la bible. Lors de sa destruction, sa population étaient extraordinairement civilisée et ses progrès scientifiques dépassaient tout ce que nous pouvons connaître aujourd'hui, ce qui n'a rien de surprenant, puisque ce peuple avait deux cent mille ans d'expérience, alors que nos débuts scientifiques ne remontent guère qu'à 500 ans.
    Les grandes civilisations des anciens empires orientaux, Babylone, l'Inde, l'Egypte etc… n'étaient que les derniers feux de la civilisation de MU, ses enfants qui moururent quand elle ne fut plus là. Quelle meilleure introduction au mystère de MU que celle- ci qui n'est autre que la préface du livre de James Churchward, " l'univers secret de MU ". J.Churchward rédigea cinq livres consacrés a ce sujet : " MU le continent perdu " et " l'univers secret de MU " qui furent réédités en 1969 aux éditions " j'ai lu " dans la collection " l'aventure mystérieuse " sont les deux seuls que j'ai en ma possession, les trois autres sont :

    "the sacred symbols of MU" (1933)
    "the cosmic forces of MU" (1934)
    "the second book of the cosmic forces of MU" (1935)


    James Churchward, né en 1850, décédé en 1936 était un britannique, officier de l'armée des indes. Sa théorie sur le continent de MU repose sur l'étude de deux grandes découvertes, Les tablettes Naacals qu'il découvrit en inde et la découverte par William Niven de 2600 tablettes près de Mexico qu'aucun archéologues ne semblaient être capables de déchiffrer.
    Tout débuta en 1874 lorsque le jeune officier anglais rencontra un grand prêtre en inde qui se lia d'amitié avec lui et l'initia à la compréhension de la langue ancestrale de MU. Ensembles, ils entreprirent de traduire un ensemble de tablettes sacrées, les tablettes Naacals, qui étaient archivées depuis des temps immémoriaux au cœur d'un temple de l'inde. Cette découverte fut le début d'une vie entière consacrée a la recherche des preuves de l'existence de ce continent qui fut la " Mère-Patrie " de toute l'humanité.

    D'après les faits relatés par J.Churchward, il s'avère donc que l'Atlantide ne fut pas le seul continent englouti de l'histoire de l'humanité, mais que, comme l'océan Atlantique avec l'Atlantide, l'océan Pacifique avait jadis eu son continent perdu : le continent de MU ou lémurie selon certaines sources.


    Il s'avère également que c'est de ce continent qu'est originaire l'ensemble de l'humanité, toutes races confondues.
    MU était donc la " Mère-Patrie " d'où partirent les diverses vagues colonisatrices qui essaimèrent sur l'ensemble de la planète. La fabuleuse Atlantide n'étant, dans ce cas de figure, qu'une simple colonie de l'extraordinaire continent de MU.

    La colonisation de notre monde s'effectua suivant deux grands axes, au départ de MU, par l'ouest vers l'Asie centrale, puis plus tard par la Chine et l'Egypte, et par l'est en Amérique du nord et en Amérique centrale, puis en Europe et en Afrique en passant par l'Atlantide.

    James Churchward fait également référence à divers textes anciens pour appuyer son hypothèse comme, par exemple, le manuscrit de Troano, un ancien livre maya écrit au Yucatan, son âge est estimé entre 1500 et 5.000 ans et il se trouve actuellement au British muséum. Il mentionne également le Codex Cortesianus qui fut un autre de ces anciens livres mayas qui échappèrent au regard fanatique de l'évêque espagnol Landa, cet ouvrage se trouve aujourd'hui au musée national de Madrid. Il fait allusion également aux document de Lhassa qui furent découvert par Schliemann dans le vieux temple bouddhique de Lhassa au tibet.

    D'ailleurs, concernant ce dernier ouvrage, je ne résiste pas à l'envie de vous en dévoiler un extrait dont le contenu ainsi que la morale ne me semble pas dénué d'intérêt a notre époque (mais ce n'est bien sur qu'un avis personnel).

    " quand l'étoile de Bal tomba sur le lieu qui n'est maintenant que ciel et mer, les sept villes avec leur portes d'or et leur temples transparents frémirent et furent secouées comme des feuilles dans la tempête, et un déluge de feu et de fumée s'éleva des palais. Les cris de la multitude montaient dans les airs. Le peuple cherchait refuge dans ses temples et ses citadelles et le sage MU, le Ra Mu hiératique se dressa et lui dit : " n'avais-je pas prédit cela ? " et les femmes et les hommes dans leurs beaux vêtements brillants brodés de pierreries se lamentaient : " Mu sauve nous ! " et Mu répliqua : " vous allez tous mourir avec vos serviteurs et vos richesses, et de vos cendres de nouvelles nations surgiront. Et si elles oublient qu'elles sont supérieures non a cause de ce qu'elles se mettent sur le dos mais a cause de ce qu'elles font, le même sort leur sera réservé " Les flammes et la fumée étouffèrent les paroles de MU, la terre et tous ses habitants furent mis en pièces et engloutis dans les flots. "

    Différents vestiges encore visibles de nos jours son également cités comme preuve de l'existence ancienne d'un continent perdu et parmi eux, l'un des plus parlant est, je pense, celui de Tongatabu, ce petit atoll de corail appartient à l'archipel Tonga. Il n'y a pas la moindre parcelle de pierre sur l'île et pourtant on y trouve un immense monument de pierre en forme d'arche composé de deux piliers pesant chacun 70 tonnes reliés par un autre d'environ 25 tonnes. Comme il n'y a pas de pierre sur l'île (atoll d'origine corallienne) et que les îles les plus proches se trouvent à plus de 200 miles, on peut se demander quels navires les hommes de l'époque possédaient pour transporter une telle masse.

    James Churchward énumère ainsi dans son livre " MU le continent perdu " une longue liste de vestiges titanesque qui ne représente pourtant qu'une partie de ce que l'on peut trouver dans les îles du pacifique. Devant ces preuves tangibles, preuves incontestable d'une architecture avancée donc d'une civilisation avancée, on ne peut que conclure qu'a un moment de l'histoire de la terre, il a existé un vaste continent au milieu de l'océan pacifique embrassant tous les groupes d'îles sur lesquels on peut trouver des vestiges anciens et que ce continent connaissait un haut niveau de civilisation.

    Je reviendrais ultérieurement sur les découvertes de James Churchward au sein de ce site. Néanmoins, je conclurais, pour l'instant, que si l'on relativise le fait que les ouvrages de J.Churchward font appel à des connaissances scientifiques, en géologie notamment, d'une autre époque, et dont la véracité, de nos jours, semble plus que fantaisiste, ainsi que certaines allusions raciales qui n'ont plus de sens à notre époque, il n'en reste pas moins que les ouvrages de James Churchward sont le résultat de toute une vie de recherche qui l'amenèrent à parcourir le monde, des temples du Tibet aux îles du pacifique à la recherche de la vérité concernant nos origines. Le seul conseil que je me permettrais donc face aux ouvrages de JAMES CHURCHWARD sera de vous inciter à lire ses livres si vous les trouvez :

    Mu le continent perdu (reédité en 1969 aux éditions "j'ai lu" collection "l'aventure mystérieuse")
    L'univers secret de Mu (reédité en 1970 aux editions "j'ai lu" collections "l'aventure mystérieuse")
    The sacred symbols of Mu (edité en 1933)
    The cosmic forces of MU (édité en 1934)
    The second book of the cosmic forces of Mu (édité en 1935)


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  • Pyramide de Khéops: une pièce de plus ajoutée au puzzle

     


    NOUVELOBS.COM | 16.12.2008 | 22:40

    La pyramide de Khéops finira-t-elle par livrer le secret de sa fabrication ? Le magazine Sciences et Avenir présente en exclusivité une nouvelle découverte qui validerait l’hypothèse audacieuse et innovante avancée par un architecte français.



    A chaque volée, la rampe débouche sur un palier, selon le schéma de Jean-Pierre Houdin. Ce palier en encoche permet de faire tourner les traîneaux qui portent les blocs de pierre. (Dassault Systèmes)

    L'immense pyramide qui se dresse sur la plateau de Gizeh, près du Caire, depuis 4.500 ans, demeure un mystère. Comment les Egyptiens ont-ils pu hisser ces énormes blocs de pierre, jusqu'à 146 mètres de haut, sans même connaître l'usage de la roue? En construisant une rampe intérieure, selon l'hypothèse très élaborée de l'architecte Jean-Pierre Houdin (qui faisait la Une de Sciences et Avenir en avril 2007).

    Celui-ci a obtenu un nouvel indice de taille en faveur de son scénario. En effet, l’archéologue américain Bob Drier, séduit par l'hypothèse de Houdin, a grimpé les marches étroites de la pyramide jusqu'à une encoche située dans l'un des angles de Kheops. Jean-Pierre Houdin y voit la trace possible de l'un des paliers qui auraient permis, à chaque angle, de faire tourner la rampe à angle droit.

    De fait, une fois parvenu à l'encoche, Bob Drier a découvert une fente ouvrant sur une cavité: pas un éboulement ou un trou creusé par des voleurs mais bien une pièce. Pour Jean-Pierre Houdin, il s'agirait du palier où les ouvriers manoeuvraient les blocs de pierre. Pour en avoir le coeur net, il aimerait étudier la pyramide à l'aide d'une caméra thermique. Cependant pour cela il faut l'autorisation du patron des antiquités égyptiennes, Zahi Hawass, qui veille jalousement sur son trésor.

    L'intégralité de ce sujet, illustré par les schémas de la rampe et les images de la nouvelle pièce, est à lire dans le dernier numéro de Sciences et Avenir (daté janvier 2009) en vente cette semaine.

    C.D.
    Sciences et Avenir.com
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    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/homme_et_societe/20081216.OBS5820/pyramide_de_kheops_une_piece_de_plus_ajoutee_au_puzzle.html


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