• Les Olmèques. L'Enigme Olmèque

    Les Olmèques. L'Enigme Olmèque






    La civilisation Olmèque est la plus ancienne et la plus mystérieuse civilisation du Mexique. Le bassin inférieur du rio Coatzecoalcos correspond à peu près au berceau légendaire de la civilisation des Olmèques.
    Baptisée « Peuple du caoutchouc » par les Aztèques, les Olmèques sont apparus au cours du second millénaire avant notre ère pour disparaître 1 500 ans avant l’essor de l’empire Aztèque.
    Civilisation fondatrice de toutes celles qui ont suivies, la région du berceau Olmèque produit de grandes quantités de caoutchouc d’où son nom.
    Les Aztèques trouvèrent dans cette région des objets rituels d’origine Olmèque et les conservèrent dans leurs propres temples.
    Malheureusement, ce bassin est exploité pour le forage pétrolier depuis 1973. Les maigres vestiges archéologiques non détruits par les espagnols, l’ont été par le dieu « argent ».

    [commentaire] #BeginLibraryItem "/Library/puce1.lbi" [/commentaire][commentaire] #EndLibraryItem [/commentaire] L’origine Olmèque

    Le problème est qu’il ne reste rien, hormis des œuvres d’art, qui puisse nous renseigner sur la nature et l’origine de la civilisation Olmèque.
    La seule certitude est que ce peuple est apparu en Amérique centrale vers 1 500 avant notre ère alors qu’il avait déjà atteint un stade de développement très avancé.

    Offrande composée de 16 figurines de jade et serpentine. Début du Ier millénaire avant notre ère. Hauteur: 20 cm. (Musée national d'Anthropologie, Mexico)

    La vérité est que l’on ne sait rien de l’organisation sociale, des rites ou de la langue des Olmèques.
    On ne sait même pas à quel groupe ethnique, ils appartenaient. Aucun squelette n’a été découvert.

    La religion olmèque, mal connue, est marquée par la prédominance du dieu-jaguar. La figure ci-dessous est caractéristique des nombreuses représentations d'homme-jaguar.

    Les représentations anthropomorphes olmèques appartiennent à deux types. L'un est négroïde, l'autre est plus fin.

    Les figures de nouveau-nés sont un thème majeur de la sculpture olmèque. Ci-dessous, l'homme porte dans ses bras un enfant inerte, aux traits mi-humains, mi-félins.

    On peut aisément faire un comparatif entre l’énigme Olmèque et l’énigme égyptienne. Les vestiges archéologiques égyptiens laissent penser que la civilisation égyptienne ancienne a surgi d’un seul coup en étant déjà entièrement constituée.
    Ces savoir-faire technologiques auraient normalement dû prendre plusieurs centaines, voire milliers d’années d’acquisition.
    Aucune trace d’évolution, d’un état primitif à une société avancée, n’a été découverte.

    John Anthony West, historien écrit:

    “ Comment une civilisation aussi complexe peut-elle surgir déjà toute faite ? La solution de cette énigme coule de source : la civilisation égyptienne n’est pas le fuit d’une évolution, c’est un héritage. »



    Comparatif de la tête du Sphinx de Gizeh (Egypte) et d'une tête olmèque trouvée à La Venta (Mexique). Il faut reconnaître que la ressemblance est troublante.

    On retrouve exactement le même cas de figure avec la civilisation Olmèque. Elle semble avoir surgi du néant.
    Il n’y a aucun doute sur le fait que la civilisation olmèque est la civilisation mère de l’Amérique centrale.
    Elle est beaucoup plus ancienne que celle des Mayas.

    Il s’agit de toute évidence d’un peuple civilisé, technologiquement avancé et qui semble avoir inventé le système de notation calendaire de points et de traits. De plus, les fouilles ont révélé une urbanisation développée. Elles ont mis au jour des canaux d'adduction d'eau en pierre.

    Monte Alban. le jeu de balle, sport rituel également pratiqué par les Mayas et les Aztèques

    L'orientation des villes suit les points cardinaux; les bâtisseurs olmèques étaient de bons astronomes.

    [commentaire] #BeginLibraryItem "/Library/puce1.lbi" [/commentaire][commentaire] #EndLibraryItem [/commentaire] Coatzecoalcos : le sanctuaire du serpent

    La légende dit que c’est là que Quetzalcóatl et ses compagnons auraient débarqué au Mexique après avoir traversé la mer orientale sur de grands vaisseaux.

    Le sanctuaire du serpent désignait peut-être l’ensemble du territoire Olmèque. Ce dernier comprenait Coatzecoalcos et plusieurs autres sites comme Tres Zapotes, San Lorenzo et La Venta.

    Cette sculpture ci-dessus baptisée "L'homme dans le serpent" a été trouvée à La Venta. On peut noter les croix en forme d'X sur la coiffe. Les symboles de la croix et du serpent apparaissent aussi sur le site de Tiahuanaco, en Bolivie, et en Egypte.

    L'homme est assis dans un étrange "mécanisme" mais là chacun est libre d'interpréter la représentation.

    De nombreuses sculptures olmèques ont été mises à jour sur ces sites. Il s’agit surtout de monolithes taillés dans du basalte ou d’autres roches dures.
    Certains monolithes pèsent plus de 30 tonnes et représentent des têtes géantes. D’autres représentent des scènes de rencontre entre deux races différentes et non amérindiennes.

    Dans cette vieille ville coloniale, un petit parc ombragé abrite une bien étrange sculpture. Au milieu se dresse une énorme tête de guerrier.
    Haute de 3 m, l’homme a les yeux clos, la mâchoire inférieure pendante et un nez épaté.

    Cette tête représente la première énigme de l’histoire des Olmèques. En effet, cette sculpture, vieille de plus de 2 000 ans, représente un homme aux traits négroïdes.
    Bien sûr, il n’y avait aucun noir africain dans le Nouveau Monde à cette époque.
    Les premiers sont arrivés avec la traite des esclaves et ce bien après la conquête espagnole.

    Désigné sous le nom de « tête de Cobata », l’énorme monolithe est le plus des 16 sculptures olmèques du même type.

    [commentaire] #BeginLibraryItem "/Library/puce1.lbi" [/commentaire][commentaire] #EndLibraryItem [/commentaire] Tres Zapotes

    Tres Zapotes était un important centre Olmèque tardif qui aurait été florissant entre – 500 et 100.
    C’est là que l’on a eu la preuve que le fameux calendrier maya provenait des olmèques.
    Une stèle, mise à jour, écrite selon le système codé maya, correspond au 3 septembre 32 avant notre ère.

    Le calendrier olmèque nous ramène à l’énigmatique date initiale du 13 août 3114 avant notre ère, à laquelle est associée la date de la fin du monde, l’an 2012 de notre ère.

    Dans la même ville, on a découvert une tête géante. Elle est datée d’environ 100 avant notre ère et mesure près d’1,90 m de haut.
    Il s’agit là encore d’un guerrier africain qui porte un casque avec de longues jugulaires. Le visage reflète la colère.

    L’autre découverte, encore plus extraordinaire, est celle de jouets pour enfants. Il s’agit de petits chiens à roulettes.

    Cette découverte remet en cause la théorie selon laquelle la roue était inconnue en Amérique centrale jusqu’à l’époque de la conquête.

    San Lorenzo est le plus ancien site olmèque connu à ce jour. Il est daté de 1 500 ans avant notre ère.
    Pourtant la culture olmèque semble déjà très développée.
    Malgré les recherches des archéologues, pas une seule trace de la phase de développement de la civilisation olmèque n’a été retrouvée.

    On a retrouvé à San Lorenzo plus d’une vingtaine de réservoirs artificiels, reliés entre eux par un réseau de conduites. Une partie de ce réseau passait par un aqueduc. Il s’agit là d’un réseau hydraulique élaboré.

    Tête découverte à San Lorenzo

    Sous terre, on a découvert cinq tombes renfermant des têtes négroïdes. Ces étranges tombes contenaient également des objets précieux et des statuettes dont certaines ont été mutilées avant d’être enterrées.
    La datation au carbone 14 de fragments de bois prouvent seulement que ces têtes datent d’au moins 1 200 ans avant notre ère mais rien ne prouve qu’elles ne sont pas plus anciennes.

    Actuellement, ce site archéologique est coupé en deux par un aérodrome. Les raffineries pétrolières se dressent partout. Les bulldozers ont tout rasé avant que les vraies fouilles aient pu commencer.

    La Venta est le plus grand centre cérémoniel olmèque connu. Le site couvre plus de 5 km² et occupe un îlot marécageux sur le Rio Tonala.

    Autrefois, se concentraient là des constructions monumentales. La datation au carbone 14 suggère que les Olmèques s’y sont installés entre – 1 500 et – 1 100 et qu’ils ont occupé le site jusqu’en – 400 avant notre ère.

    A partir de cette date, les constructions ont été arrêtées. De plus, les édifices ont été défigurés ou démolis. Plusieurs têtes géantes ont été enterrées.

    Pourquoi ? Que s’est-il passé en 400 avant notre ère ?



    Tête olmèque de La Venta

    Outre les têtes négroïdes, plusieurs sculptures de La Venta représentent des hommes de type caucasien, de grande taille, aux traits fins et au nez droit, barbus et aux cheveux raides.

    Découverts à la Venta et Monte Alban, les bas reliefs ci-dessous semblent représenter des personnages barbus de type caucasien.

    Il est à noter que la divinité d'Amérique Centrale Quetzalcoatl était, selon les descriptions, de grande taille, à peau blanche et barbue.



    Zoom Image

    D’où venaient ces deux types raciaux inconnus des olmèques ? Il semble pourtant évident que les têtes ont été reproduites d’après un modèle humain.

    Le site de La Venta était à l’origine entouré d’un mur de 600 colonnes. Cette « palissade » de 3 m de haut était infranchissable.
    De quoi les olmèques voulaient-ils donc se protéger ?



    Zoom image. Urne funéraire en terre cuite retrouvée dans une tombe de Monte Alban

    Sur ce site a également été découvert une stèle de 4,80 m de haut. Les bas-reliefs représentent la rencontre entre deux hommes.
    L’un des personnages est complètement défiguré. L’autre est un homme barbu, aux traits caucasiens, baptisé par les archéologues « Oncle Sam ».

    D’autres hommes « blancs » peuvent être identifiés parmi les vestiges. Qui étaient-ils ? Quand ces hommes sont-ils arrivés en Amérique centrale ?

    [commentaire] #BeginLibraryItem "/Library/puce1.lbi" [/commentaire][commentaire] #EndLibraryItem [/commentaire] Théories des archéologues et historiens

    Certains historiens ont avancé l’hypothèse selon laquelle les hommes « blancs » seraient des Phéniciens qui auraient franchi le détroit de Gibraltar et traversé l’atlantique au second millénaire avant notre ère.
    Les personnages « noirs » seraient des esclaves capturés par les Phéniciens.

    Que des peuples aient traversé l’atlantique avant Christophe Colomb, cela ne fait aucun doute.
    Cependant, dans ce cas précis, aucun vestige, comme des poteries par exemple, de type phénicien n’a été découvert sur les sites olmèques.
    De plus, les sculptures et représentations n’ont rien de commun avec l’art phénicien.
    D’ailleurs, d’un point de vue purement artistique, ces œuvres d’art n’appartiennent à aucune culture connue.

    [commentaire] #BeginLibraryItem "/Library/puce1.lbi" [/commentaire][commentaire] #EndLibraryItem [/commentaire] Monte Alban

    Datant de 3000 ans environ, Monte Alban consiste en une immense aire rectangulaire, la »Grande Plaza », entourée de pyramides et autres édifices.



    Une écriture hiéroglyphique complexe a été découverte à Monte Alban. Seule une petite quantité de ces glyphes a pu être décryptée. On a pu déchiffrer les signes numériques et ceux du calendrier qu’on retrouve plus tard chez les Mayas.
    Il s’agit là de la plus ancienne écriture connue au Mexique.

    Plusieurs dizaines de stèles représentent des hommes « noirs » et caucasiens, égaux dans la mort.
    Ce qui va totalement à l’encontre de la théorie des esclaves phéniciens. D’ailleurs, qui a déjà vu un esclave porter un casque ?

    Ces représentations sont de moins bonne qualité que celles de La Venta. A Monte Alban, ces étrangers sont des cadavres, nus et la plupart châtrés.

    Ces stèles sont datées entre l’an 1000 et l’an 600 avant notre ère. Cette datation n’est pas absolue.
    Contrairement à la Venta, à Monte Alban, les sculptures racontent une triste histoire : guerre, mort et chute de ces énigmatiques étrangers.

    Sans vouloir me montrer très critique, les archéologues ont pris un raccourci pour expliquer que ces sculptures représentent « les cadavres de prisonniers capturés dans une bataille ».

    Zoom Image. Diverses têtes olmèques, pesant chacune plus de 60 tonnes

    Les sites archéologiques:



    San Lorenzo, La Venta, Laguna de los Cerros et Tres Zapotes furent les quatre grands centres urbains de la culture Olmèque à se succéder dans cet ordre au cours de l'existence de cette civilisation connu du grand public surtout pour ses énormes têtes de pierre.


    Le site olméque de San Lorenzo (Méxique)



    Carte de sites



    San Lorenzo est un site olmèque dans l'État du Veracruz au Mexique à 17° 44’ N, 94° 48’ W. Son nom olmèque nous est inconnu. Il constitue avec La Venta un des deux sites majeurs de cette civilisation mésoaméricaine. San Lorenzo constitue en fait un ensemble de trois sites: San Lorenzo proprement dit, Tenochtitlan et Potrero Nuevo. Le site principal est aujourd'hui situé sur un plateau qui longe la rivière Coatzacoalcos, à 60 kms de la côte du golfe du Mexique. Vers -1200, le site devait être une île. Il date de l'Époque préclassique traditionnelle ou de l'Époque I selon duverger. Richard A. Diehl distingue trois périodes :



    San Lorenzo (-1150 à -900)
    Nacaste (-900 à -700)
    Palangana (-600 à -400)
    Ensuite le site a été abandonné.


    Histoire des fouilles


    San Lorenzo a été découvert et fouillé par Matthew Stirling et Drucker en 1945. Ils y découvrirent de nombreuses sculptures, parmi lesquelles cinq des fameuses têtes colossales. L'archéologue américain Michael D. Coe reprit les fouilles en 1964 et y consacra trois ans. Des analyses au carbone 14 permirent d'établir l'antiquité de San Lorenzo, antérieure à La Venta. C'est en 1960 que l'archéologue Alfonso Medellín Zenil avait découvert dans les montagnes de los Tuxtlas les carrières de basalte, d'où proviennent sans doute les sculptures. Entre 1990 et 1996, le «Proyecto Arqueológico San Lorenzo Tenochtitlan» a permis de localiser de nombreuses autres sculptures. En mai 1994 fut découverte la dixième tête colossale du site. Les fouilles d'Ann Cyphers ont permis d'établir de nouvelles dates au radiocarbone (-1700).

    Le site

    Tête colossale 6 de San LorenzoIl est difficile de s'imaginer à quoi ressemblait San lorenzo à son apogée (-900). Le site occupe environ 500 ha. Le plateau a fait l'objet d'importants travaux de terrassement. Il est parsemé d'étangs artificiels («lagunas»), qui sont l'objet d'une controverse entre archéologues. Au moins dix têtes colossales et plusieurs trônes formaient des alignements rituels. On pense actuellement que les têtes colossales sont des représentations de souverains. Beaucoup de ces monuments sont concentrés dans la partie ouest du plateau. On y trouve une résidence royale appelée «Palais rouge» ainsi qu'un atelier de sculpteurs. On considérait jadis (Soustelle) que les sculptures de San Lorenzo avaient été mutilées lors d'une révolte qui aurait mis fin à la dynastie. On pense maintenant plutôt que les Olmèques resculptaient d'anciens monuments. Le site comporte également un système de canaux souterrains faits de pierres en U soigneusement ajustées, avec une pente de 2%.



    La phase Nacaste qui suit l'écroulement de San Lorenzo n'a livré aucun monument. Elle se distingue par un type de céramique différent. La dernière phase (Palangana) est contemporaine du grand centre de La Venta. Elle est marquée par la construction d'une série de tumuli. On ignore si San Lorenzo dépendait de La Venta à cette époque.

    Les têtes Olméques














































    Le site de la Venta

    La Venta est un site olmèque, situé dans une plaine alluviale sur île qui surplombe l'ancien cours de la rivière Palma, dans l'État mexicain de Tabasco, à une quinzaine de kilomètres du golfe du Mexique à 18° 07’ N, 94° 03’ W. Comme tous les autres sites de cette civilisation, son nom olmèque nous est inconnu.

    Il date de l'époque préclassique traditionnelle ou de l'Époque I selon Duverger. La datation au carbone 14 lors des fouilles de 1955 a donné une fourchette qui va de -1000 à -600. Des restes de charbon de bois sur la Grande Pyramide fournissent une date de 394 + 36 ans av. J.C. Le site a sans doute été abandonné peu après -400.
    Carte de sites olmèques


    Histoire des fouilles

    En 1925, le Danois Frans Blom, de l'Université Tulane et l'ethnographe Olivier Lafarge, qui exploraient le sud-est du Mexique, atteignirent une île entourée de marécages. Ils découvrirent plusieurs monuments, en autres la deuxième tête colossale connue. Comme l'existence de la civilisation olmèque n'était pas encore connue, ils les attribuèrent aux Mayas. L'olmécologie ne se développa que dans les années 30. Matthew Stirling commença à fouiller le site et y découvrit de nombreux autres momuments. Les fouilles du complexe A par l'Université de Berkeley en 1955 ont confirmé l'ancienneté du site. On y a malheureusement aussi trouvé des gisements de pétrole . La compagnie pétrolière mexicaine PEMEX est responsable de nombreux dommages causés au site. Le poète Carlos Pellicer a sauvé les plus belles sculptures en créant un parc archéologique à Villahermosa, où elles ont été transportées. Grâce aux efforts de l'INAH (Instituto Nacional de Antropologia e Historia), l'Etat de Tabasco a finalement acheté une centaine d'hectares du site en 1986 et en a fait une zone archéologique protégée. Les originaux des monuments on été remplacés par des moulages. Les dernières fouilles datent de 1984.
    Le site

    «La Abuelita»

    Le site est parsemé de tumuli, qui forment des ensembles appelés «complexes» et désignés par des lettres de A à I. Ils forment un ensemble cérémoniel, dont non seulement les tumuli, mais également les sculptures et les offrandes cachées font partie intégrante. Faute de fouilles, il est impossible de savoir si des bâtiments occupaient les sommets des tumuli. Une des hypothèses est que les tumuli étaient le théâtre de cérémonies qu'on pouvait observer des cours en contrebas. La plupart des tumuli de la partie nord ont été détruits lors de l'exploitation du gisement pétrolier. Deux groupes de sculptures, dont quatre têtes colossales, sont tout ce qu'il en reste. Les ensembles les plus importants sont les complexes A, B, C et l'« acropole Stirling ». Le complexe C, formé de cinq tumuli, est connu sous le nom de «Grande Pyramide». Il est haut de 30 m. et contient près de 100.000 m3 de terre. Une terrasse de terre couvre le bas des parties ouest, est et sud. On croyait qu'il était rectangulaire jusqu'à ce qu'il soit dégagé de la végétation qui le couvrait. Il s'agit en fait d'un cône sans terrasse, creusé de sillons.

    Au pied de la pyramide, du côté sud se trouvaient six stèles. L'une d'entre elles, la Stèle 5, représente trois personnages observés par un quatrième au-dessus d'eux. Non loin se trouvaient deux monuments (les « autels » 4 et 5), qu'on considère généralement comme des trônes destinés au souverain. Ils représentent chacun un être humain dans une niche. L'un d'eux tient un bébé.






    les « autels »

    Au sud de la pyramide, une grande esplanade aurait permis à plusieurs milliers de personnes d'assister à des cérémonies. A droite se trouve une grande terrasse appelée l'« acropole Stirling».

    Le complexe A, au nord de la grande Pyramide, est la partie la plus curieuse du site. Il est composé de deux cours entourées de tumuli. L'endroit se distingue par l'utilisation massive d'argile et de sables de couleurs différentes pour construire les soubassements. Aux éléments visibles en surface correspondent des éléments souterrains : tombes et offrandes massives forment un ensemble complexe. En surface se trouvaient deux des monuments les plus célèbres de l'art olmèque. L'« Ambassadeur » représente un personnage qui tient une espèce de drapeau. Il est accompagné de quatre glyphes qui comptent parmi les plus anciens de la Mésoamérique. L'un de ces glyphes représente une trace de pied, qui signifie «marcher» chez les Aztèques.

    L'autre est connu sous le nom de «La Abuelita» («grand-mère») et représente une créature humaine tenant un bol.


    Le complexe A, au nord de la grande Pyramide, est la partie la plus curieuse du site. Il est composé de deux cours entourées de tumuli. L'endroit se distingue par l'utilisation massive d'argile et de sables de couleurs différentes pour construire les soubassements. Aux éléments visibles en surface correspondent des éléments souterrains : tombes et offrandes massives forment un ensemble complexe. En surface se trouvaient deux des monuments les plus célèbres de l'art olmèque. L'« Ambassadeur » représente un personnage qui tient une espèce de drapeau. Il est accompagné de quatre glyphes qui comptent parmi les plus anciens de la Mésoamérique. L'un de ces glyphes représente une trace de pied, qui signifie «marcher» chez les Aztèques.

    L'autre est connu sous le nom de «La Abuelita» («grand-mère») et représente une créature humaine tenant un bol.


    L'« Ambassadeur »

    Le complexe A comportait cinq tombes, accompagnées d'offrandes. Les deux plus remarquables sont les tombes A et B. Les murs et le toit de la tombe A étaient formés de colonnes de basalte. On pense qu'elle contenait deux corps. Malheureusement le sol acide de la région n'est pas favorable à la conservation de restes humains.


    colonnes de basalte

    Telle qu'elle est présentée actuellement à ciel ouvert dans le parc archéologique, cet ensemble ne donne certainement plus aucune idée de sa signification dans l'ensemble souterrain du complexe A. La tombe B, située à peu de distance de la précédente, était constituée d'un magnifique sarcophage de grès décoré d'une représentation de were-jaguar. Les autres éléments souterrains sont des «caches» qu'on qualifie d'«offrandes», de «pavements» ou de «mosaïques» lorsque ces pavements forment un motif. On a retrouvé cinq «offrandes massives» : de grandes fosses creusées au travers des sols existants. La plus célèbre est l'offrande massive 1. Au fond de la fosse se trouvent 28 couches de blocs de serpentine, une matière semi-précieuse, pesant plus de 1000 tonnes. Immédiatement au-dessus se trouvait la mosaïque qui a fait l'objet de nombreuses discussions. On ne sait en fait pas ce qu'elle représente, ni même dans quel sens il faut la regarder !

    Jacques Soustelle a émis l'opinion qu'il s'agissait du «masque stylisé d'un jaguar à la tête couronnée de quatre ornements en forme de losanges.» L'opinion la plus communément admise est toujours qu'il s'agit d'une représentation de were-jaguar, mais qu'il faut inverser le sens de la composition : les losanges se trouvent vers le bas. Le front de la créature présente la fente en V caractéristique de nombreuses représentations olmèques. Mais pourquoi aurait-elle quatre yeux ? Selon Caterina Magni[1], il ne s'agit pas d'une image figurative mais d'un code graphique abstrait évoquant, entre autres, le glyphe « quatre points et une barre » significatif de la division quadripartite de la terre.



    la mosaïque

    La «petite offrande» la plus connue pourrait constituer une scène religieuse. Au fond d'une fosse étroite avaient été disposés en position verticale 16 statuettes humaines et six haches (en anglais «celts») disposées comme des stèles en arrière-plan.




    16 statuettes humaines et six haches (en anglais «celts»)

    Si quatorze des personnages sont en serpentine, les spécialistes ne sont pas d'accord sur lequel des deux derniers personnage joue le rôle principal, celui en jadéite ou celui en basalte.

    Les Olmèques avaient une prédilection pour des matériaux comme la jadéite ou la serpentine. Ces quelques exemples donnent une idée de l'interprétation problématique des découvertes.

    L'incroyable complexité du site, même dans son état défiguré actuel, incline à penser qu'il s'agit d'un paysage sacré, qui constitue un «interface» entre le mode humain et le monde surnaturel. Cette idée est d'autant plus séduisante que le déchiffrement de l'écriture maya permet maintenant de mieux comprendre cette fonction du centre cérémoniel dans les civilisations mésoaméricaines. L'importance colossale de ces travaux non-utilitaires, la nature des matériaux, qui viennent tous de loin, impliquent une coordination qui n'est possible que dans une société hiérarchiquement organisée.

    Le site de la Venta est orienté nord-sud, comme ceux de San Lorenzo ou de Chalcatzingo. On a donc toutes les raisons de penser que cette orientation est intentionnelle, d'autant plus qu'elle présente un décallage de 8° ouest, de sorte que le site est en alignement avec une montagne située à une centaine de kms au sud de La Venta, et qui est visible du sommet de la «grande pyramide». La pyramide elle-même semble diviser le centre de La Venta en deux zones. Dans la partie sud, «publique», où étaient situés la plupart des trônes («autels»), auraient eu lieu des rituels accessibles à l'ensemble de la population. La partie située au nord de la pyramide, où se trouvent les structures souterraines, n'aurait été accessible qu'aux dirigeants, qui y entraient en contact avec leurs ancêtres et le monde surnaturel. On ne peut que répéter qu'en l'absence de documents écrits il ne s'agit toujours là que d'hypothèses, que la multiplication des parallèles avec d'autres civilisations américaines mieux connues, PIPI CACA

    L'abandon de La Venta, ainsi que des villages environnants date de plus ou moins -400. Les théories les plus récentes y voient la conséquence de mouvements tectoniques dans la région, qui auraient modifié le cours des rivières.














    Tes Zapotes



    Tres Zapotes est un centre épi-olmèque découvert dans l’État de Veracruz, au Mexique, à proximité d’Acayucan dans le golfe du Mexique. Le site archéologique de Tres Zapotes a été exploré de 1938 à 1940 par William Sterling. La découverte de la stèle C a permis de préciser une datation de l’an -32 qui serait probablement la plus ancienne stèle connue en compte long de la Mésoamérique.





    Arrière de la stèle C



    Cuicuilco

    Cuicuilco est un site archéologique précolombien situé dans le sud du district fédéral de Mexico, au sud de la réserve écologique du Pedregal. La pyramide principale a pour coordonnées 19° 18’ 06’’ N, 99° 10’ 54’’ W.Ce fut la première cité à s'installer sur les rives du lac Texcoco et fut aussi, pendant Ier millénaire av. J.-C., la plus importante ville de la vallée de Mexico. Le mot peut signifier en Nahuatl « lieu des chants et de la danse » ou « lieu des chants et des couleurs »

    Histoire

    Des vestiges de plusieurs villages font penser qu'une première communauté pratiquant l'agriculture s'installa dans la région aux environs de 1200 av. J-C. Cuicuilco se développe peu à peu, notamment sous l'influence des Olmèques, et les premières plates-formes circulaires apparaissent entre -1000 et -800.Entre 800 et 600 av. J-C., La cité devient le point de rencontre de la vallée et un important centre religieux si l'on en juge la taille des monuments. En effet, c'est pendant cette époque qu'est construite une grande pyramide de base circulaire d'environ 100 m de diamètre et de 20 m de haut (qui est aujourd'hui restaurée et que l'on peut visiter).

    Entre -600 et -200, elle forme une importante société d'environ 20 000 habitants, très avancée et hiérarchisée, et développe une céramique particulière et différente des autres cultures mésoamérindiennes.

    C'est l'apogée de cette culture, car à partir de -100 commence une forte activité du volcan Xitle situé à proximité. De plus, la cité de Teotihuacan est en plein essor et commence à devenir un important centre religieux.La ville, qui subit plusieurs éruptions volcaniques, est finalement abandonnée au profit de Teotihuacan qui s'incorporera de toute cette culture. Elle sera enfin complètement détruite et recouverte de lave aux alentours de 300-400 ap. J.-C.

    Situation actuelle

    Le site se retrouve immergé dans le principal centre économique et industriel du Mexique: Mexico. Ceci a mis Cuicuilco dans une situation dificile. D'un côté les intérêts économiques et la planification moderne et de l'autre côté, la conservation et la législation du patrimoine archéologique de la République mexicaine .

    Cuicuilco est divisé en deux zones. La première, connue comme Cuicuilco A, se trouve dans le centre cérémoniel. L'autre, appelée Cuicuilco B, se trouve à l'ouest de Cuicuilco A dans le centre sportif de la ville olympique.

    Son importance est reconnue par de nombreux historiens et archéologues, mais il a été beaucoup moins étudié que d'autres sites comme Teotihuacan ou Tula. En effet, toute la zone est recouverte de lave qui complique les travaux d'excavation. La difficulté supplémentaire est la présence de bâtiments modernes construits à même le site. En effet, encore situé à l'écart de la ville au début du XXe siècle, il a subi l'urbanisation massive de Mexico et fait désormais partie d'une aire protégée.

    liens http://www.latinamericanstudies.org/olmec-colossal-heads-1.

    Les Olmèques

    Les Olmèques constituent une énigme : on ignore jusqu'à leur nom véritable. Ils vénéraient le Jaguar qu'ils considéraient

    comme leur ancêtre. Mais pourquoi les Olmèques avaient-ils des signes de navigation céleste s’ils ne naviguaient pas dans le ciel ?

    Les Olmèques constituent une énigme : on ignore jusqu'à leur nom véritable. Celui que nous connaissons leur a été donné par les Aztèques et signifie à peu près " hommes caoutchouc" ou "les gens originaires du pays du caoutchouc", vraisemblablement parce qu'ils ont inventé le jeu de pelote avec une balle de latex (jeu qui fut populaire dans toutes les tribus indiennes).

    Ce nom définit un ensemble de sites, d'œuvres monumentales et de sculptures caractéristiques, un type de céramique et divers objets et ustensiles à caractères communs. A partir de ces données, les scientifiques ont défini une identité culturelle. Les Olmèques vécurent selon C. Magni (1999) entre 1500 Av JC et 150 Après JC, mais leur existence est surtout attestée entre 1500 et 400 Avant JC. Ils furent la source d'un style artistique et d'une iconographie qui émergent au formatif (phase chronologique Olmèque).

    Les ossements humains qui ont été retrouvés présentent des mutilations dentaires ou encore des déformations crâniennes. Nous n'avons pas retrouvé de trace concrète d'écriture, mais peut être des bases sous forme d'idéogrammes. Nous ne sommes pas non plus certains de la langue qu'ils parlaient. Les Olmèques ont été rattachés à la famille linguistique Maya (Coe, 1962), Mixe-Zoque (Lowe, 1977), ou encore à un ensemble multiethnique (Niederberger, 1987). Aujourd'hui, dans cette zone la langue parlée est le Popoluca, de la famille du Mixe-Zoque.

    Le peuple Olmèque semble vivre de manière très hiérarchisée, selon une sorte de chefferie ou de " monarchie ", dans le sens féodal du terme. Pour Drucker (1981) il s'agirait d'une société Etatique, pour Magni (1999) d'une société clanique.

    L'organisation sociale présente une phase d'évolution avancée vers la stratification en classes et la spécialisation professionnelle. La supervision des tâches, indispensable à leurs entreprises, implique nécessairement une forte hiérarchisation de la société, en fonction d'une organisation politique et sociale. L'économie semble basée sur l'intensification de la production, le stockage, l'innovation des moyens de production et une meilleure division du travail, notamment par la spécialisation. Ils créèrent de grands centres cérémoniels, et l'on pense qu'ils prirent sous leur tutelle plusieurs villages et groupes voisins en les intégrant aux centres principaux.

    Une importante concentration de population, de pouvoir et de connaissances pour les groupes qui vivent dans les centres (les dirigeants, les prêtres, les artistes, les artisans et peut-être aussi les marchands). Les dirigeants semblent avoir le privilège de l'accès à la maîtrise des connaissances et l'exclusivité de certaines fonctions. Les familles d'élites semblent s'affilier aux divinités et s'en proclament les descendants. Tout porte à croire que le pouvoir était héréditaire. La population qu'ils dirigeaient semble être importante; la structure sociale se voit du même coup, allant vers la complexification. L'architecture elle-même est le reflet de cette hiérarchie. On trouve des édifices publics et des bâtiments privés, de factures très variables, montrant bien la place privilégiée de certains. Il existe aussi de nombreux colliers, pendentifs, miroirs et parures portés, sans nul doute, par ces dirigeants.

    L'agriculture est l'une des ressources principales de subsistance (le maïs est domestiqué dés 2250 avant JC), l'homogénéité du milieu tropical humide favorise cette activité. L'écosystème est riche et varié. Les premières communautés sédentaires du Tabasco et du Veracruz ne sont pas que des agriculteurs, mais également des collecteurs de crustacés et de mollusques. La cueillette, la chasse et la pêche sont aussi pratiquées, et la domestication semble faire son apparition très tôt (chiens ou encore dindons).

    Les anciens Olmèques avaient élaboré des formules de navigation céleste.

    L’astronaute de la NASA Gordon Cooper expose ses convictions quant à l’existence d’une intelligence extra-terrestre, et évoque même la haute probabilité selon laquelle une prise de contact aurait déjà eu lieu. Son équipe photographique de la base d’Edwards, en Californie, a capturé sur la pellicule l’atterrissage d’un engin en forme de disque. Gordon Cooper affirme aussi qu'au cours de ses dernières années à la NASA, s'être intéressé à la chasse aux trésors sous-marins au large du Mexique. Un jour, accompagné d’un photographe du National Geographic, il a embarqué à bord d’un petit avion pour une île située dans le Golfe du Mexique. Là, les autochtones ont attiré son attention sur des monticules de forme pyramidale, sous lesquels il a trouvé des ruines, des objets façonnés et des ossements et il s’est avéré que ces objets dataient de 5 000 ans ! Après avoir contacté le Gouvernement mexicain, il a été mis en relation avec le responsable de l’Institut d’Archéologie Nationale, Pablo Blush Romero. L’astronaute et l’homme d’Etat sont retournés sur les lieux des fouilles, accompagnés cette fois-ci d’une équipe d’archéologues mexicains. La date des ruines a été confirmée à 3 000 avant J.C.

    En comparaison avec les autres civilisations évoluées, on en savait alors relativement peu sur les Olmèques qui ont sculpté les immenses statues de leurs visages, lesquelles statues nous indiquent qu’ils étaient originaires de l’Afrique Noire. La civilisation olmèque était remarquable et parmi les découvertes qui ont le plus intrigué Gordon Cooper, il y avaient ces inscriptions qui, une fois traduites, se sont avérées être des formules mathématiques utilisées de nos jours dans le cadre de la navigation, ainsi que des tracés précis de constellations, dont certaines n’ont été officiellement découvertes qu’avec l’invention du télescope moderne. Ce sont ces découvertes qui, davantage que les expériences de Cooper en tant qu’astronaute, ont motivé l’écriture de son livre. « Cela m’a amené à me poser les questions suivantes : Pourquoi les Olmèques avaient-ils des signes de navigation céleste s’ils ne naviguaient pas dans le ciel ? Et si « quelqu’un » leur avait transmis ces connaissances, de qui pouvait-il s’agir ? »

    L'un des plus grands efforts technologiques entrepris par les Olmèques est la construction des premiers systèmes de contrôle hydraulique de la Méso-Amérique préhispanique, à San Lorenzo ou encore à La Venta, avec des réseaux de canalisations souterraines. Les Olmèques sont également des innovateurs, dans le domaine de l'organisation des centres cérémoniels : ils orientent les édifices en fonction des points cardinaux. Les plans sont stricts et les axes précis, ils ne laissent rien au hasard. Les édifices sont de très grandes dimensions, construits en terre et en argile, on trouve parfois quelques éléments d'architecture en pierre (dallages, colonnes, murs), mais cette architecture reste tout de même assez rudimentaire. Les grands centres urbains que l'on connaît, comportent des monuments pyramidaux, des monolithes sculptés, des plates-formes, des stèles, des autels et des caches pour les figures votives. Ils pratiquent également l'ensevelissement d'offrandes (selon Soustelle, 1979, ils en seraient les initiateurs) et semble t-il la mutilation des oeuvres.


    Les premiers centres urbains remontent à 1250 avant JC et se succèdent pendant environ six siècles. Les principaux sites Olmèques sont, entre autres La Venta et Villahermosa, dans le Tabasco ; San Lorenzo, Tres Zapotes et Laguna de los Cerros, dans le Veracruz. Ces sites sont souvent recouverts par des occupations ultérieures. Des sites comme La Venta ou San Lorenzo sont accompagnés de petits sites périphériques. Les grands centres semblent souvent avoir été précipitamment abandonnés. Ces grands mouvements de population seraient liés selon Santley (1997) à l'activité volcanique de ces région.

    Les Olmèques sont installés au Tabasco et dans le Veracruz, mais leur influence ne s'arrête pas là. Les traits et les attributs de l'art Olmèque se sont disséminés. L'influence s'est faite sentir sur l'altiplano central, Oaxaca et le Guerrero parce que nous nommerons la route occidentale, et sur la côte pacifique et l'Amérique centrale, par la route sud. Ces régions, ayant subis l'influence Olmèque, sont dites " périphériques " ou " hors zone métropolitaine ". Loin de leur territoire d'origine les Olmèques ont donc laissé des traces de leur passage, de leur séjour ou de leur influence. Il faut toujours garder à l'esprit que la présence Olmèque est parfois abusive et qu'il s'agit là d'une distribution large pour un art à la base représentatif de la côte du golfe. Les zones périphériques comportent peu de sites majeurs Olmèque, leur influence se remarque surtout dans l'art mobilier et dans les motifs. De plus les pièces Olmèques sont assez souvent retrouvées hors contexte ou dans des contextes non-Olmèques, ce qui présente bien l'hétérogénéité de la distribution de cet art. Bernal (1967) pense que certaines des régions des zones périphériques ont leur évolution propre et sont assez avancées pour assimiler les traits de la culture Olmèque. Les œuvres produites sont alors nommées Olmècoïdes. Ces œuvres Olmèques, généralement de petites dimensions ont été retrouvées dans de nombreux sites. On commence à parler d'un " empire Olmèque " (Caso, 1965), s'étalant de la côte du golfe du Mexique, au plateau central (Tlatilco), en passant par le Morelos (Chalcatzingo), le Guerrero (Oxtotitlàn), Oaxaca (Monte Alban), Puebla (Las Bocas) et le long du Pacifique jusqu'au Nord du Costa Rica (péninsule de Nicoya). Leur présence est principalement attestée par l'existence, sur place, de sculptures portables, d'objets rituels, de figurines, de céramiques ou de motifs typiquement Olmèques. Mais toutes ces données sont-elles véritablement le fait des Olmèques ? Il est peut-être abusif de parler d'empire et il semble plus approprié de parler d'échanges avec des cultures locales et d'assimilation d'éléments Olmèques dans ces cultures. Il existe donc, outre les grands centres, de petits villages non Olmèques à structures publiques, où leur influence se fait sentir, comme San José Mogote, Huitzo ou encore Chalcatzingo.

    Nous pensons qu'ils ont construit un important réseau d'échanges, qui se serait surtout développé au formatif moyen. Ceci leur aurait permis d'importer les matières premières et les produit manufacturés qu'ils désiraient et d'exporter leurs marchandises et leur culture. Les rapports qu'ils entretenaient avec leurs voisins, étaient-ils juste d'ordre commercial, ou également d'ordre militaire, colonial… ? Nous resterons prudent quant aux hypothèses d'invasion, de conquête ou de colonisation, comme le suggère C Magni (1999) " nous préférons nous baser sur une aire culturelle ouverte aux échanges ". La zone métropolitaine est un ensemble homogène, mais l'on constate dans les zones périphériques des diversités liées aux situations locales. Les premières sociétés hiérarchisées apparaissent entre 1200-700 avant JC, sur la côte du golfe avec les Olmèques, entre 1400-450 BC dans la vallée de Oaxaca et entre 1500-200 avant JC dans le Morelos... Grove et Flannery (1994) parleront d'horizon Olmèque, c'est-à-dire ayant un rôle catalyseur pour l'évolution ultérieure des autres peuples méso-américains. Toutefois d'autres cultures étaient déjà présentes dans certaines régions et n'ont fait qu'intégrer des motifs Olmèques dans leur propre culture.

    Nous pouvons donc constater que les informations que nous avons, commencent à être conséquentes, mais qu'elles restent incomplètes. Quoiqu'il en soit, ces dernières années, les travaux tendent à s'intensifier, se diversifier et s'ordonner. On commence à connaître l'habitat, les réseaux de sites et quelques ateliers de taille, notamment grâce aux travaux de A. Cyphers Guillen (1997) à San Lorenzo ou de S.D Gillespie (1996) à Llano del Jicaro.




    CHRONOLOGIE DE LA CULTURE OLMEQUE

    À la fin du Pléistocène, le réchauffement du climat entraîne surtout des progrès de l’aridité et la disparition d’une bonne partie des animaux qui, à la période précédente, avaient pu constituer pour les premiers groupes humains un précieux gibier. La cueillette des plantes comestibles prend alors le pas sur la chasse et prépare la domestication des espèces végétales. C’est ainsi que les populations mésoaméricaines entrèrent vers -7 000 avant J.-C. dans la période agricole dite archaïque qui durera jusque vers – 2000, au début d’une autre phase, dite période de formation. Des traces des premières expériences agricoles concernant la courge, le maïs, le haricot et le piment ont été identifiées dans le Tamaulipas et surtout dans la vallée de Tehuacan, dans la province de Puebla. Plusieurs phases ont pu être distinguées dans cette région aride et propice à la conservation des restes alimentaires.

    -7000 -5000 : Période d’El Riego. Des petits groupes itinérants vivant en grotte ou en campement de plein air récoltent des céréales et des plantes comme l’avocat, le piment et la courge.

    -5000 : Début de la période dite de Coxcatlàn qui voit l’apparition du maïs « domestique ». On utilise désormais des meules de pierre pour broyer les plantes récoltées.

    -3400 -2300 : Période d’Abejas. Des coupes et des jarres sont façonnées dans la pierre et annoncent les travaux de poterie ultérieurs. La sédentarisation progresse et des villages faits d’habitations circulaires creusées dans le sol apparaissent.

    -2300 -1500 : Période de Purron qui marque la fin de la période archaïque de la vallée de Tehuacan. Des conditions exceptionnelles ont facilité les recherches dans cette région mais il est probable que la culture du maïs est apparue ailleurs durant cette longue période archaïque notamment dans les basses terres où ses traces ne se sont pas conservées.

    La période dite de formation s’étend, selon les régions de -2000 ou -1600 jusqu’à l’ère chrétienne ou au IIIe siècle après J.-C. en pays maya. Plusieurs cultures maîtrisant les techniques de la céramique apparaissent dans le sud-est du Chiapas et au Guatemala voisin vers le milieu du IIe millénaire avant J.-C. (culture de Barra vers -1600, culture d’Ocos un siècle plus tard) dont les représentants pratiquent conjointement la pèche, l’élevage des tortues, le ramassage des coquillages et la culture du maïs et d’autres plantes vivrières en retrait de la côte. Les décors encore rudimentaires qui ornent la céramique et la réalisation des figurines livrées par le site d’Aquiles Serdan témoignent de l’apparition des premières productions artistique mexicaines. Au Guatemala, la zone archéologique de Kaminaljuyù a révélé le site de Las Charcas. La culture du Peten apparue vers -800, le site de Chiapa de Corzo au Chiapas (-1500 -800), celui de San José Mogote dans l’Oaxaca (1150-850 av. J.-C. , les villages de Tlatilco, Zacatenco et El Arbolillo, proches du lac de Texcoco et influencés jusque vers -900 avant J.-C. par la civilisation olmèque, témoignent de la croissance de la population et des progrès de l’agriculture durant toute cette période.

    -1200 -400 : Phase de développement de la culture olmèque, illustrée principalement par les sites de La Venta, de San Lorenzo Tenochtitlan et de Laguna de los Cerros, dans les basses terres de Vera Cruz et de Jalisco. La construction de grands sanctuaires, l’usage du jade et de la serpentine, la réalisation de ses fameuses têtes colossales caractérisent cette culture qui ignorait l’écriture et qui exerça son influence sur le haut plateau, ce que révèlent des sites comme ceux de Tlatilco ou de Chalcatzingo (au sud-est de Mexico), et jusque dans l’État de Guerrero, en bordure du Pacifique avec la grotte peinte de Juxtlahuaca. On a souvent désigné les Olmèques comme les « Sumériens du Nouveau Monde ».

    -500 avant J.-C. : Débuts de la civilisation zapotèque à Monte Albàn où les Mésoaméricains ont peut-être inventé l’écriture et le calendrier. Les figurines trouvées en grand nombre dans le Jalisco et le Nayarit, à proximité des côtes pacifiques du Mexique occidental remontent à la même période.

    -200 avant J.-C. – 100 apr. J.-C. : Phase II de Monte Albàn

    Après 200 avant J.-C. : La culture d’Izapa, un site du Chiapas proche de la frontière actuelle du Guatemala correspond à la phase initiale du développement de la civilisation maya. Cette culture sera transmise, via Kaminaljuyu (au Guatemala) aux basses terres du Peten septentrional.


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