• Il est difficile d’établir avec précision le nombre de jeune femmes assassinées au début du XVIIè siècle par la comtesse polonaise Elisabeth de Bothari, mais l’on considère généralement que ce chiffre doit se situer entre trois cents et six cent cinquante. Le motif de ces meurtres était le désir qui animait la comtesse de prolonger sa propre beauté : elle croyait qu’en prenant des bains dans le sang chaud de ces jeunes filles ( vierges de préférence), elle préserverait son apparence juvénile. Ses méthodes de mise à mort étaient (c’est le moins que l’on puise dire) particulièrement déplaisantes. Elisabeth et les domestiques qui avaient exécuté ses ordres répugnants furent jugés en 1611 : conformément aux notions de justice qui prévalaient chez nos ancêtres, les domestiques périrent sur le bûcher, cependant que la comtesse était emmurée dans son château pour le restant de ses jours.

     

    Une affaire similaire s’était présentée quelque deux siècles auparavant, lorsque fut établie la responsabilité du baron Gilles de Rais, petit –neveu du Duc Guesclin, qui avait lutté héroïquement contre les Anglais au côté de Jeanne d’Arc, dans le viol et l’assassinat d’au moins cent cinquante enfants. Avec l’aide de ses serviteurs, il éventrait les enfants afin de contempler leurs entrailles tant qu’ils vivaient encore. Il lui arrivait fréquemment de s’asseoir sur l’estomac des malheureux, dans un état d’excitation sexuelle, tandis que ses victimes passaient de vie à trépas dans d’atroces souffrances. Au contraire de la comtesse de Bathori, Gilles de Rais fut condamné à mort et exécuté.

     

    Ces deux aristocrates, abominables criminels ou psychopathes, selon les points de vue, étaient des vampires en cela qu’il savouraient le sang d’autrui. Plus que cela, ils l’exigeaient, il leur fallait ce sang pour vivre. Le système politique de leur époque leur permit de perpétrer leurs crimes pendant des longues années, en dépit des rumeurs qui couraient dans le peuple. Or, le vampirisme existe aujourd’hui encore. Idi Amin Dada, maître de l’Ouganda jusqu’en 1979, aurait sucé ou dévoré les organes de certains de ses opposants politiques assassinés ; le sinistre dictateur haïtien François Duvalier « Papa Doc » aurait selon la rumeur fait de même.

     

    Le vampire classique à la scène et à l’écran est évidemment Dracula, créé en 1897 par Bram Stoker dans son célèbre roman d’épouvante. La raison du succès du livre réside sans doute dans le fait que Stoker était parvenu (consciemment ou non) à mettre le doigt sur le courant d’érotisme sous-jacent associé au vampirisme. Cet élément sexuel paraît tout à fait présent : bien qu’elle fût mariée, la comtesse de Bathori était certainement une lesbienne tirant un plaisir érotique de ses bains dans le sang de ses jeunes victimes féminines. Quand à Gilles de Rais, il préférait nettement que ses victimes fussent de jeunes garçons, même si en cas de besoin il « faisait aller » avec des filles.

     

    Le prototype du Dracula de la fiction créée par Stoker fut le prince de Valachie Vlad Iv, connu sous le surnom de Vlad l’Empaleur, chef de la résistance militaire contre les Turcs au XVè siècle. Curieusement, il est aujourd’hui encore considéré comme une sorte de héros dans certaines régions danubiennes, en raison de ses campagnes militaire ; pourtant, son surnom provenait de l’habitude qu’il avait d’empaler ses prisonniers de guerre sur des piquets acérés. Il prenait alors grand plaisir à regarder les malheureux se contorsionner désespérément dans l’atroce souffrance de leur agonie. Il est impossible de déterminer si Vlad était un psychopathe ou un véritable vampire.

     

    Pour la plupart d’entre nous, l’idée de boire du sang humain chaud (voire même du sang animal) est assez repoussante. Le lien entre cette expérience et un quelconque sentiment érotique ne paraît guère aisé à établir. Pourtant, certaines personnes considèrent cette pratique comme un élément indispensable de plaisir sexuel.

     

    Les Vampires de la légendes sont évidemment tout à fait différents. Ce ne sont pas des assassins atteints de troubles mentaux, mais des êtres surnaturels, des « morts-vivants » condamnés à dormir le jour et à ne s’aventurer au dehors que nuitamment ; ils ont la faculté de transformer leur aspect, en abandonnant l’apparence humaine pour prendre celle d’une chauve-souris. Ils font de leurs victimes des vampires, en suçant le sang de ces victimes dont ils mordent la veine jugulaire. L’image du vampire se retrouve à travers des époques et des cultures étonnamment diverses, ce qui a conduit maints théoriciens à suggérer que des créatures aussi bizarres avaient réellement existé.

     

     


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  • LE VAMPIRE DE HIGH GATE : UN CAS VÉRIDIQUE ?



    Londres, années 70. David Farrant est un des fondateurs de la British Psychic and Occult Society, la BPOS (Société Britannique du Psychique et de l'Occulte), s'intéressant de près à tout ce que regroupe le paranormal. Initié à la religion polythéiste Wicca, il est aussi un adepte de la théorie selon laquelle l'eau est un catalyseur d'énergie permettant, sous certaines conditions, de développer une image psychique, et il base ses recherches et enquêtes là-dessus.

    Au début des années 70, arrive la rumeur qu'une "entité" hanterait le cimetière de High Gate à Londres. David et son équipe vont donc sur les lieux pour effectuer des recherches. Ils ont immédiatement le sentiment que cette entité est bien réelle. Mais ils n'auront pas l'occasion de le prouver, David est arrêté par la police dans le cimetière sous l'accusation d'être un "chasseur de vampire". Il est relâché bien vite mais les événements se bousculent : entendant parler de l'affaire, des milliers de curieux se pressent au cimetière, finissant par dégénérer en vandalisme.

    En 1974, alors qu'il vient de visiter le cimetière, un architecte trouve dans sa voiture assis à la place du conducteur, un véritable squelette humain. David Farrant semble tout désigné comme le coupable de cet acte, et la police perquisitionne son domicile. Trouvant des photos des rites Wicca, la police prétend que l'homme aurait avoué utiliser le squelette pour des séances de magie noire et que, surpris par quelqu'un en train de le transporter, il l'aurait caché dans la première voiture sur son trajet. David n'a pas de mal à prouver son innocence, mais il est néanmoins jugé coupable des dommages causés au cimetière, suite à quoi il fait deux ans de prison.

    Même s'il est évident que cette entité n'était en rien un vampire, ce n'est pas ce qu'affirme Sean Manchester, évêque de la Old Catholic Church, qui explique dans son livre "The High Gate Vampire" comment, en 1973, il a tué le suceur de sang en lui plantant un pieu dans le cœur, avant qu'il n'implose et disparaisse.

    David Farrant quant à lui, n'est jamais retourné au cimetière de High Gate, où l'entité réside probablement toujours...


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  • Les maladies qui font que ...


    Beaucoup de choses qui étaient considérées comme des preuves de vampirisme sont aujourd'hui expliqués :

    Les canines proéminentes peuvent être attribués à la dysplasie ectodermique hypo-hydrotique, qui affecte la croissance des dents.

    Les deux trous laissés dans le cou des victimes par un vampire sont sûrement une dermatose appelée le Pemphigus vulgaris, qui pouvait être pris par un paysan ou même un médecin de l'époque pour une trace de morsure.

    Les ongles longs que les vampires utilisent souvent comme des griffes, tels des animaux, sont une pure invention. En effet, après la mort, les ongles ainsi que les cheveux, tombent par manque de fluide vital, et aucun nouvel ongle ou cheveu ne pousse en dessous.

    Pourtant, certains témoignages s'expliquent par des faits simples et scientifiquement très bien connus de nos jours : après la mort, la peau d'un individu se rétracte et donne ainsi l'impression que les dents et les ongles ont poussé. De même, les muscles du cuir chevelu se contractent, ce qui donne l'impression que le cheveux se hérissent sur la tête.

    Enfin, on dit que les vampires sont extrêmement sensibles à la lumière du jour, ce qui les oblige à vivre la nuit. Cette photosensibilité (la sensibilité à la lumière du soleil) s'explique par plusieurs maladies génétiques bien connues aujourd'hui, telles que la porphyrie, le syndrome de Sezary ou d'autres maladies de la peau, qui font qu'une personne sera, si elle reste en contact avec la lumière solaire, très vite brûlée profondément.

    On comprend aisément qu'une personne souffrant de tels troubles génétiques était, entre 1700 et début 1900, considéré comme un vampire. D'autant que les légendes affluaient des pays tels que l'Autriche, la Hongrie, la Yougoslavie...


    On comprend aisément qu'une personne souffrant de tels troubles génétiques était, entre 1700 et début 1900, considéré comme un vampire. D'autant que les légendes affluaient des pays tels que l'Autriche, la Hongrie, la Yougoslavie...


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  • Historique



    L'image du vampire que tout le monde a dans la tête est celle d'un être aux canines pointues, aux ongles longs et dont le contact avec la lumière du soleil brûle la peau à lui faire "prendre feu", les forçant à dormir le jour dans un cercueil ou, à défaut, dans une pièce sombre.

     

    Certains procès verbaux autrichiens authentiques du 18ème siècle font même état d'une seconde peau qui avait poussé, faisant ainsi tomber la première...

    Pour des gens à la connaissance médicale aussi peu avancée que ce qu'elle l'était au 18ème siècle, certains cas extrêmes médicaux que l'on a identifié aujourd'hui pouvaient être attribués aux maléfices de Satan.

    En effet, en ces temps là, la mort et la maladie étaient un fait de Dieu.

    Mais il suffisait qu'une personne meure subitement alors qu'elle se portait bien, d'une crise cardiaque par exemple, et cette mort étrange était attribuée au vampirisme.

    Rien de tel alors pour que des soi-disant "chasseurs de vampires" aillent déterrer le corps du défunt pour, tel que le dit la légende, lui enfoncer un pieu dans le cœur et lui couper la tête.



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