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Pourquoi tuent-t-ils ?
Pourquoi tuent-t-ils ?Les tueurs en série diffèrent dans leurs mobiles et leurs attentes.
Simplifions à lextrême :- la plupart tuent pour le pouvoir et le contrôle,
- certains pour le sexe
- et dautres - surtout les femmes - pour largent.
- Dautres, enfin, tuent parce quils sont psychotiques et croient, par exemple, entendre des voix leur ordon
Les différentes raisons pour lesquelles ils tuent
- Ted Bundy tuait pour le contrôle.
- Jerry Brudos tuait pour le sexe.
- Joseph Kallinger tuait parce quune vision lui avait commandé déliminer tous les êtres de ce monde.
- Richard Kuklinski tuait pour largent.
- Beoria Simmons tuait des femmes quil pensait être de "sales prostituées".
Les tueurs en série, même sils présentent de nombreux points communs, ne se ressemblent pas. Ils diffèrent non seulement dans leurs mobiles, mais aussi dans leur "gain anticipé" : en dautres termes, le type de satisfaction quils obtiennent en tuant. Ce sont ces distinctions qui les séparent dans des catégories distinctes (si lon peut dire), que nous pouvons considérer, tant intellectuellement que légalement.
Il existe différents "types" de tueurs en série. Chaque type est distinct, unique. Toutefois, un serial killer convient rarement parfaitement à une seule catégorie sans se mélanger avec les autres.
La distinction initiale qui doit être faite concernant les tueurs en série concerne leur mobilité géographique. Certains vivent, travaillent et tuent dans une seule région, voire une seule ville. John Wayne Gacy est lexemple parfais dun serial killer géographiquement stable. Il prenait soin de tous ses besoins dans la région de Chicago : vivre, travailler et tuer. Ted Bundy, au contraire, était un serial killer géographiquement mobile. Il a tué dans au moins neuf états. Il ne déménageait pas tant pour trouver des victimes que pour embrouiller la/les police(s).
Les types de serial killers
Selon la description du FBI, un tueur en série tue au moins trois personnes en plus de 30 jours, avec une période importante de calme, de non-action entre les meurtres.
Dans son livre, "Serial Murder", Ronald Holmes développe une typologie des tueurs en série : celui qui a des visions, celui qui pense avoir une mission, celui qui tue pour le plaisir, et celui qui tue pour le pouvoir / contrôle.
Chaque type est classé selon le mobile et le "gain anticipé" du tueur. Certains mobiles sont sexuels, dautres ne le sont pas.Voici un bref aperçu des quatre "types" de serial killers défini par Holmes.
- Le serial killer qui a des visions :
Joseph Kallinger a commencé à tuer près de chez lui. Il a tué lenfant dun voisin, puis une jeune femme, et enfin son propre fils. Son plan était de tuer absolument tout le monde sur la planète, et ensuite, de se suicider.
Pourquoi ? Il expliqua que "Charlie," une tête désincarnée, flottait dans sa chambre et lui ordonnait de tuer. Même après plusieurs années dhospitalisation, Kallinger soutenait encore que Charlie lui rendait toujours visite.
Psychotique, souffrant dune rupture totale avec la réalité, ce type de serial killer reçoit des ordres provenant de voix ou de visions, qui lui demandent de tuer. Richard Chase et Herbert Mullin, des schizophrènes paranoïdes, en sont un autre exemple.
(Jen profite pour ouvrir une parenthèse et rappeler encore une fois que la majorité des personnes ayant des problèmes mentaux nest pas violente et que la plupart des tueurs en série sont sains desprit !)
- Le serial killer qui pense avoir une mission :
Ce tueur veut débarrasser la communauté dun "élément indésirable". Qui sont les "indésirables" ? Cela dépend uniquement de lopinion du tueur.
Ils/elles peuvent être des prostitué(e)s, des drogués, des homosexuels, ou qui que ce soit ayant une race, un sexe, une profession ou une caractéristique (réelle ou imaginaire) que le tueur estime "indigne".
Ce tueur nest pas psychotique. Simplement, il décide de "rendre personnellement un service" au monde, à la communauté ou à son voisinage : léradication dun groupe de personnes spécifiques qui sont les "éléments indésirables" de SON monde. Dans le monde de Beoria Simmons, les "indésirables" étaient les prostituées. Dans celui de Ted Kazinsky (LUnabomber), cétait la technologie moderne et ces représentants, les scientifiques.Pour ces deux types de tueurs, le sexe nest PAS un facteur de motivation.
- Le serial killer qui tue pour le plaisir :
Il y a trois "sous-types" dans cette catégorie :
- celui qui tue par avidité sexuelle
- celui qui tue "pour le frisson"
- celui qui tue pour son confort
Les deux premiers, alimentés par leurs fantasmes, tuent pour ressentir un plaisir de nature sexuelle.
Le premier, le "lust killer", est un prédateur sexuel attiré autant par les victimes vivantes que par les cadavres. Jerome Brudos a commencé par un fétichisme des pieds, puis est passé au meurtre, à la mutilation sexuelle et à la nécrophilie.
Celui qui tue "pour le frisson", le "thrill killer", exige une victime vivante afin de "se nourrir" de la terreur de celle-ci. Le meurtre est un processus lent et déchirant, qui donne au tueur plus de temps pour jouir de la souffrance de sa victime.
Il voit ses meurtres et lenquête de la police comme un jeu. Il adore lattention que lui portent les médias et la police, et le fait quil est capable déchapper aux autorités. Il a tendance à garder une sorte de "registre" de ses meurtres, par exemple des coupures de presse qui décrivent ses crimes. Il samuse à déjouer les efforts de la police. Les "Hillside Stranglers" (les cousins Kenneth Bianchi et Angelo Buono) étaient des "thrill killers" qui torturaient leurs victimes.Le troisième "sous-type", celui qui tue pour le confort (le "comfort killer") tue pour des raisons très "terre-à-terre" : largent, les bénéfices dassurance ou de business.
Kuklinski, un tueur professionnel qui a admis avoir tué plus de 100 personnes, entre dans cette catégorie. Il ny a pas daspect sexuel dans ce type de meurtre ; le "but anticipé" est dobtenir de largent et de vivre "la belle vie".
Les championnes des "comfort killers" sont les "veuves noires", qui tuent leurs maris et amants pour hériter ou toucher lassurance-vie. Le "bon" Docteur Shipman a assassiné ses patientes après les avoir poussées à modifier leur testament en sa faveur.
Bien que beaucoup de gens puissent ne pas considérer les assassins ou certaines personnes payées pour tuer comme des tueurs en série, je pense quil ne devrait pas y avoir de distinction simplement parce que le "gain anticipé" est un profit matériel plutôt que psychologique ou sexuel.
- Le serial killer qui tue pour le pouvoir, le contrôle :
Toutefois, le vrai plaisir était dêtre maître du destin de la victime, entièrement entre ses mains. Ces tueurs sont plus excités par la vue de leur victime terrorisée et par ses cris, que par le meurtre lui-même.
Un tueur en série peu rarement être "classé" uniquement dans une seule et même catégorie. Le Docteur Petiot, qui tuait principalement pour récupérer largent et les possessions de ses victimes, prenait également un grand plaisir à les observer mourir dans datroces souffrances.
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