• À la recherche des racines de Sanxingdui

    À la recherche des racines de Sanxingdui




    Masque de bronze provenant du site de Jinsha, ville de Guanghan

    Le site archéologique Sanxingdui se trouve dans la ville de Guanghan, à environ 40 km de Chengdu dans la province du Sichuan en Chine. Les objets trouvés sur place étonnèrent les archéologues car leur style était complètement différent de l'art chinois de la même période.

    Les objets de Sanxingdui datent de l'âge du bronze et démontrent une technique du travail et de la fonte du bronze avancée pour l'époque. Cette civilisation semble avoir duré environ 2 000 ans et disparu soudainement pour des raisons encore inconnues. A ce jour plus de 10 000 objets en bronze, or, jade, os, ou ivoire ont été retrouvés.

    La culture sanxingdui semble être contemporaine de la dynastie Shang qui développa une toute autre technique de fabrication du bronze. Étrangement, cette culture ne fut jamais directement mentionnée par les historiens chinois, et il n'existe pas non plus d'écrits qui en clarifient la nature.


    Les fouilles [modifier]
    En 1929, un fermier voulant labourer son champ trouva un grand morceau de jade, par la suite bon nombres d'archéologues chinois visitèrent les lieux sans trop de succès jusqu'au jour ou deux fosses furent découvertes en 1986. Ces deux fosses sacrificielles ont révélé un pan inconnu de la civilisation du Sichuan. Creusées à trente ans d’écart environ, elles ont permis de découvrir différentes pièces délibérément brisées ou brûlées avant d’y être déposées. On observe cependant un ordre dans leur enfouissement. Peu après les y avoir déposées, les habitants de Sanxingdui ont abandonné leur cité pour une raison encore inconnue.

    Les murs d'un ville furent également trouvés en 1996 et, après des fouilles, les archéologues découvrirent que le site couvrait une superficie de 12 km², ce qui en fait à ce jour la plus grande ville d'Asie de cette importance jamais découverte.

    Le Xinhua News Agency'' déclara que ces fouilles repoussaient l'histoire de Ba Shu quelques 1000 ans en arrière de 1000 à 2000 av. J.-C.. La découverte des bronzes devait exciter la curiosité des scientifiques du monde entier, et Task Rosen du British Museum considéra même qu'ils étaient plus importants que l'armée de terre cuite de Xi'an. En 1987 et 1990, des objets furent exposés à Beijing. En 1993, l'exposition se déplaça en Suisse, en 1995 à Munich, et en 1996 au British Museum, attirant chaque fois une foule de visiteurs. Un musée fut également ouvert à Sanxingdui.

    Le musée de Sanxingdui renferme un millier de précieux vestiges historiques, parmi lesquels six trésors nationaux : une gigantesque statue verticale en bronze, un masque en bronze aux yeux saillants évoquant Can Cong (ancêtre des Shu), une canne en or symbolisant le pouvoir du roi de l'Etat de Shu, un grand arbre divin en bronze, une tablette de jade ornée de motifs décrivant les rituels des religions primitives et une autre tablette de jade reflétant le niveau élevé des techniques de polissage et de perforage de l'époque. Le musée possède des statues en bronze de taille et d'allures variées, des masques, des oiseaux et d'autres animaux en bronze.

    D'après le docteur Chen Fang-mei, spécialiste des bronzes de la Dynastie Shang du National Taiwan University's Institute of Art History, on peut dire en regardant la taille des statues de bronze que la culture sanxingdui était très sophistiquée. Une des statues pèse plus de 180 kg, ce qui veut dire qu'il a fallu faire fondre plus de 10 tonnes de minerai pour pouvoir la fabriquer. Nous pouvons donc en déduire que le peuple de Sanxingdui connaissait déjà les techniques de température, de fonte, et de ventilation sinon il aurait été impossible d'arriver à un tel niveau de qualité.

    Le site de Jinsha, découvert en février 2001 à Chendgu, correspond vraisemblablement à l'implantation d'une cité nouvelle après l'abandon de Sanxingdui. Cette découverte archéologique majeure, comprenant de remarquables insignes de prestige en jade et en bronze, illustre la fin de la culture Sanxingdui.

    Plusieurs sites datent du premier millénaire avant J.-C. Parmi eux, Zhuwajie (fin XIe-début Xe siècle av. J.-C.), dans le district de Peng, dont les impressionnants récipients de bronze aux motifs zoomorphes révèlent peu de liens avec la civilisation de Sanxingdui tout en se démarquant des vases rituels de l'époque des Zhou (env. 1050-256 av. J.-C.) découverts dans la province du Shaanxi au nord du Sichuan.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Sanxingdui

    ZHANG XUEYING



    Statue en bronze découverte à Sanxingdui
    Découvertes sur la plaine de Chengdu, en Chine du Sud-Ouest, les ruines de Sanxingdui sont appelées la neuvième merveille du monde. Plus anciens de 2 000 ans que les statues en terre cuite des soldats de la dynastie des Qin (221-206 av. J.-C.), ces vestiges et objets anciens d’un royaume lointain nous dévoilent une brillante civilisation tout à fait inimaginable. D’après la logique du développement historique, il semble incompréhensible que nos ancêtres aient déjà possédé, il y a 4 000 ans, des sciences et techniques si sophistiquées. D’ailleurs, nous n’arrivons toujours pas à comprendre la raison de la disparition de cette civilisation. Aux premiers jours de la découverte de ces ruines, on préférait croire à une civilisation extraterrestre. Quatre-vingts ans ont passé depuis cette découverte, et on ignore toujours qui a été le fondateur de cette civilisation.

    Une découverte stupéfiante
    « Un petit objet jaune est excavé d’une terre lourde et noire; on le nettoie au pinceau et une bande dorée en forme de poisson nous saute aux yeux. » C’était le 30 juillet 1986, au dixième jour des recherches.
    Plaine de Chengdu, fin juillet, 2 h 30. Éclairé par des ampoules de 500W, M. Chen Xiandan, spécialiste de l’Institut des recherches archéologiques du Sichuan, nettoie avec précaution ce petit objet jaune en s’aidant de bâtonnets de bambou. « Je pensais que c’était un poisson doré, mais j’ai remarqué aussi un dessin d’oiseau qui se révélait de plus en plus. Quelques instants plus tard, nous avons réussi à dégager un objet doré gravé de rayures sinueuses. Il avait environ 1 m. Nous sommes restés stupéfaits. »








    Masque en bronze aux yeux saillants

    Excavation d'un grand masque

    Fosse sacrifiecielle no.1
    « Au début, nous avons cru que c’était une grande tombe que nous avions découverte, mais l’apparition de cet objet si spécial a piqué notre curiosité; nous n’en avions jamais vu de tel auparavant. »
    MM. Chen De’an et Chen Xiandan, respectivement chef et chef adjoint de l’équipe chargée de ces ruines, ont pris une décision rapide : faire un rapport au gouvernement du district de Guanghan et à l’Institut des recherches archéologiques de la province du Sichuan pour leur demander du renfort.
    Cinq heures du matin, il faisait à peine jour. Trente-six policiers armés étaient déjà à l’emplacement. Les villageois s’y rassemblaient aussi. M. Chen Xiandan a alors déclaré devant tout le monde : « Nous avons fait une grande découverte. Nous avons déterré une ceinture dorée. Mais une fois qu’elle a été complètement déterrée, nous avons constaté que ce n’était pas une ceinture, mais bien un sceptre dorée. »
    Un visage souriant, paré d’une couronne royale, est gravé sur le sceptre. On a pensé que c’était un personnage spécial. Peu à peu, d’autres objets ont été mis au jour. « Au cours de la même matinée, quelqu’un a frappé à ma porte, se souvient M. Zhao Dianzeng, directeur de l’Institut des recherches archéologiques de la province du Sichuan. Dès que j’ai eu ouvert la porte, M. Chen De’an, tout essoufflé, s’est précipité pour me dire : “Grande découverte, grande découverte. Nous avons trouvé une tête en bronze, grandeur nature, et un sceptre doré brillant. J’ai déjà mandaté des gens pour les protéger. Venez vite avec moi.” »
    Dans la fosse nº 1, on a déterré environ 400 objets en or, en bronze, en jade, en pierre et en terre cuite. À la vue de ces trésors, tout le monde était bouche bée. « Tous ces objets sont d’une telle minceur et de formes si rarement vues, surtout ce sceptre doré au centre de la fosse », nous décrit M. Chen.






    La famille de M.Yan Daocheng




    Paroi en pierre déterrée en 1929
    Les surprises arrivaient les unes après les autres. Le 14 août, au crépuscule, les ouvriers d’une usine de briques ont trouvé un autre site de trésors, à 30 m de la fosse nº 1. On a déterré de cette fosse environ 1 100 fragments d’objets. Les objets en bronze étaient les plus surprenants. Certains d’entre eux sont de grande taille, dont l’un de la grandeur d’un homme. Et ils sont d’une extrême finesse. C’était la première fois qu’on voyait une statue pareille depuis la découverte des soldats en terre cuite de la dynastie des Qin, dans le district de Lintong, province du Shaanxi. Aussi, trois énormes masques en bronze présentent une forme bizarre. Ils sont remarquables, premièrement à cause de leur grande taille. Le plus grand mesure 1,42 m de large. À cause de ses deux grandes oreilles, il est plus large que haut. Deuxièmement, tous les masques présentent des caractéristiques d’une autre contrée. Les yeux ont des poches pendantes, le nez haut. Ce qui frappe le plus, ce sont les pupilles. Elles sont saillantes. Tous les masques et statues, sans exception, possèdent cette même forme de pupilles.
    En 1929, lors du creusage d’un petit canal près de sa maison, un paysan nommé Yan Daocheng a découvert un objet en jade. Depuis, neuf opérations de fouilles archéologiques ont eu lieu dans cette région. Ce sont toutefois les fouilles de juillet 1986 qui ont connu le plus de succès.
    La nouvelle de la découverte importante de cette dernière fouille a vite fait le tour du monde. Le grand masque en bronze a été appelé E.T. par les médias étrangers. Indépendance, un journal britannique, a écrit : « La découverte de Sanxingdui est même plus importante que celle des statues de soldats et de chevaux en terre cuite de la dynastie des Qin. » Cette découverte a attiré l’attention des historiens et archéologues du monde entier. Le nom Sanxingdui est tout de suite devenu familier pour tous. Avec ces découvertes, le bassin du Sichuan, jadis quelque peu négligé par le milieu archéologique chinois, a pris une importance sans précédent. On le considère maintenant comme un centre important d’une culture et d’une civilisation disparue, et les recherches et les discussions vont bon train.

    http://www.chinatoday.com.cn/lachine/2007/0705/p10.htm

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