•   Hypothèse

    Parmi les hypothèses scientifiques, on a souvent invoqué des perturbations magnétiques et des « flatulences océaniques », soit des émissions sous-marines d'un gaz hautement inflammable, le méthane qui diminuent fortement la densité de l’eau jusqu’à provoquer une perte de flottabilité (voir hydrate de méthane). Issue de la décomposition d'éléments organiques comme le pétrole et le charbon, comprimé par la grande profondeur et la température très basse de l'environnement, libéré lors de la création de failles par l'activité tectonique. On trouve d'autres gisements importants en mer du nord où certaines plateformes de forage, navires et aéronefs ont été engloutis ou été pulvérisés par le même phénomène.

    Le nombre de disparitions rapporté n’est pas particulièrement élevé si l'on tient compte des facteurs suivants:

    •      La superficie (près de 4 millions de km2).
    •      L'importance du trafic maritime dans cette zone.
    •      L'importance des gisements d'hydrate de méthane et de l'activité tectonique de la région.
    •      Les conditions météorologiques, chaotiques et imprévisibles sous ces latitudes.

    Plusieurs prétendus naufrages se sont révélés par la suite de simples mystifications. Pour certains, le mystère reste à éclaircir. Pour d’autres, il n’y a pas de mystère, sauf peut-être la propagation de la légende sur la base de faits si minces.

    Un documentaire diffusé en 2003 par la chaîne National Geographic[2] ne mentionne pas d’anomalie particulière mesurée dans cette zone, hormis une diminution légère du champ magnétique terrestre. Il rappelle en revanche qu’on y observe les plus violentes tempêtes du globe, avec parfois des vagues scélérates de huit mètres et plus de haut. En ce qui concerne le vol 19, c’est l’hypothèse d’une erreur de navigation de l’instructeur, formé dans les Keys et ayant confondu la topographie des régions survolées avec celles-ci au point de croire que son compas magnétique était déréglé, qui est retenue comme la plus probable, leurs basses réserves de carburant étant responsables de la perte de l’escadrille, retrouvée par hasard en 2000.

    Les compagnies d’assurances, quant à elles, ne jugent pas utile à ce jour (2006) de majorer leurs primes pour les navires ou avions amenés à traverser cette zone.


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