• Des Cas de "Lycanthropie"

    Les loups-garou ou pour employer un terme plus technique, les lycanthropes partagent avec les vampires maintes caractéristiques folkloriques. Ils sont eux aussi capables de changer d’aspect, et bien évidemment ils emploient leur force surnaturelle pour maîtriser et dévorer leurs victimes. Il semblerait que les fantasmes populaires se soient greffés sur la crainte inspirée par les loups, crainte bien réelle, et loin d’être injustifiée, dans l’Europe médiévale. Fait fort intéressant, on croyais généralement qu’à leur mort les loups-garous se muaient en vampires.

     

    Les loups-garou étaient l’objet d’une autre croyance : dans leur forme humaine, ils possédaient sous la peau une couche de poils, de sorte que pour se transformer en loups il leur suffisait de retourner leur peau. Cette croyance eut pour conséquence le massacre de maints innocents, dépecés par des foules ignorantes qui les soupçonnaient d’être des loups-garou, et qui cherchaient à administrer la preuve. Comme dans la chasse aux sorcières de la même époque, qui nous sont plus familières, l’innocence ne suffisait pas à épargner à l’infortuné suspect une mort particulièrement ignominieuse.

     

    Il est peu probable qu’il existe ou qu’il ait jamais existé des loups-garous. Mais entre 1910 et 1934, le maniaque sadomasochiste américain Albert Fish tua, viola et dévora partiellement un nombre indéfini d’enfants ; il ne fut capturé que parce qu’il avait écrit une lettre triomphante à la mère de l’une de ses victimes. Il reconnut l’assassinat de quelque quatre cents enfants, mais il était dans un état de démence au moment de son arrestation qu’il est impossible d’évaluer la validité de cette confession. A la même époque, le « Monstre de Düsseldorf », Peter Kürten, assassina et viola neuf enfants, dont il trancha la gorge pour boire leur sang. Alors qu’il était emprisonné dans l’attente de son procès, il écrivit lui aussi aux parents de certaines de ses victimes : ces lettres ne sont guère ragoûtantes. Il y déclare que boire du sang était pour lui aussi nécessaire à la vie que le fait de boire de l’alcool ou de fumer pour d’autres. Plus récemment, au début des années 1980, le meurtrier londonien Dennis Nilsen tua une quinzaine de jeunes homosexuels racolés dans des bars « gay ». Il avait pour pratique de disséquer le corps de ses victimes, de le faire cuire puis d’en manger certains morceaux. Les journalistes qui ont eut l’occasion d’approcher Nilsen, petit fonctionnaire effacé, affirment tous qu’il était difficile de rencontrer une personne plus aimable, on eût pu en dire autant de Fish et de Kürten.

     

    Fish et Kürten s’en prenaient à des enfants. Quand à Nilsen, s’il s’attaquait à des hommes de sa taille, il prenait soin de leur faire ingurgiter suffisamment d’alcool pour qu’ils n’aient que peu de chance de résister à ses agressions (ceux qui parvinrent tout de même à le repousser n’en parlèrent pas à la police, de crainte que leur homosexualité ne les expose à de mauvais traitements).

     


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