• La villa fantastique de Comeada

    Au début du mos d’octobre 1919, Homen Christo loua une maison située à Comeada, dans la banlieue de Coïmbre au Portugal.
    Il s’y installa avec sa jeune épouse, leur bébé de six semaine et deux servantes.
    Dès la première nuit, la jeune femme se plaignit d’entendre des bruits étranges dans la maison.
    Mais se n’était que le début.
    Une semaine plus tard, un de leur ami, Gomers Paredes, ayant a faire à Comeada, leur demanda l’hospitalité pour une nuit.
    Après qu’ils eurent passé la soirée ensemble, chacun monta à un heure du matin dans leur chambre pour se coucher. A peine venait il d’éteindre sa bougie que Paredes entendit des coups sur les vitres de sa fenêtre.
    Il se leva et, rallumant sa bougie, ouvrit la croisée en grande. Il ne vit pourtant personne.
    Il se recoucha donc et souffla de nouveau la chandelle.
    Aussitôt, il entendit des pas tout près de lui, et des portes dans toute la maison se mirent à s’ouvrir et se refermer.
    Dès qu’il rallumait la bougie, tout cessait, mais le phénomène recommençait sitôt l’obscurité.
    Au matin ,il raconta l’incident à Christo, mais celui-ci n’avait rien entendu.
    Revenu chez lui à Coïmbre, Paredes rapporta l’histoire a son père.
    Celui-ci lui révéla alors qu’un autre locataire avait déjà quittée la maison à cause de bruits insolites.
    D’autre part, une femme y ayant passé une nuit avait déclaré que plus jamais elle n’y retournerait car cette maison est ensorcelée.
    Paredes parvint à convaincre son ami de veiller une nuit et les deux hommes et l’épouse de Christo attendirent.
    Rien ne se produisit tant qu’il y avait de la lumière.
    Dès que celle-ci fut éteinte, de grand coups retentirent sur la porte du rez-de-chaussée qui donnait sur le jardin.
    Homen Christo, armé de son revolver, se précipita et ouvrit la porte, mais il n’y avait personne. Pourtant, à peine fut-il dehors que la porte se referma avec fracas, et « on » donna un tour de clef, si bien qu’il dut appeler sa femme pour pouvoir rentrer chez lui.
    Remontant l’escalier avec son épouse, serrés l’un contre l’autre, Homen Christo sentit tout à coup sa femme devenir plus lourde, le retenant en arrière comme sous le poids de deux corps.
    Elle se mit alors à hurler et à se débattre, criant que quelqu’un lui tirait les pieds.
    Une fois sur le palier, Christo fit feu dans le noir. Il n’avait pourtant pas atteint le fantomatique agresseur, car il reçut une gifle violente sur la joue. Dans un sursaut d’énergie, il parvint à arracher sa femme à l’étreinte invisible et tous deux repartirent vers leur chambre, tandis que Paredes les suivait.
    A peine remonter dans leur chambre, le couple découvrit le berceau vide. Homen Christo, son épouse et leur ami durent fouiller la maison, guidés par le doux vagissement du bébé, pour retrouver l’enfant, entièrement dépouillé de ses langes, posé sur le dos au milieu d’une table du rez-de-chaussée. Christo était pourtant toujours convaincu qu’il y avait un mauvais plaisant dans la maison.
    Aussi, armé de son revolver, il décida d’inspecter la demeure.
    Comme toujours, les phénomènes ne se produisaient qu’en pleine obscurité. Voulant découvrir le mystificateur, il se posta sur le palier de l’escalier mena au rez-de-chaussée, son revolver à la main.
    A peine une allumette qu’il tenait venait-elle de s »éteindre qu’un formidable éclat de rire retentit tout près de lui, et un nuage blanc apparut juste devant lui, tandis que de ses deux narines se mirent à sortir deux filets de lumière blanchâtre.
    Les phénomènes se reproduisirent ainsi jusqu'à quatre heure du matin.
    Craignant de perde son sang froid et de tuer quelqu’un, Christo décida d’aller chercher un agent de police, dès le soleil levé.
    On mit à sa disposition un brigadier et deux agents. La nuit venue, le brigadier se posta dehors, dans le jardin, devant la porte. Les deux agents restèrent à l’intérieur.
    Après avoir fouillé la maison, on éteignit la lumière. Aussitôt, des coups furent frappés à la porte d’entrée.
    Ayant vérifié que les deux agents avaient bien entendu, Christo ouvrit l’huis et demanda au brigadier qui avait frappé.
    A sa grande surprise, celui-ci déclara que personne n’était venu, et qu’il n’avait rien entendu.
    On inversa les rôles. Les deux agents sortirent et le brigadier rentra. Le même phénomène se reproduisit. le brigadier entendit les coups, mais les agents ne virent et entendirent rien. Puis l’un des agents voulant s’assoir sur un banc, celui-ci fut retiré si brutalement par une force invisible que l’homme tomba à terre.
    De nouveau, des bruits se firent entendre, provenant surtout d’une pièce au premier. Tout à coup, dans l’un des chambres, un bruit de lutte résonna. Tout le monde accourut, persuadé que l’agent qui s’y trouvait avait démasqué le farceur.
    Ils n’y retrouvèrent que l’agent affolé qui frappait l’air avec son sabre. Il fallut employer la force pour maîtriser le malheureux qui devenait fou.
    Après cet épisode, le brigadier exhorta chacun à retrouver son sang froid, et on éteignit de nouveau. Homen Christo repris sa place sur le palier, et reçut sur la joue gauche une formidable gifle qui lui fit pousser un crie perçant. Car, dit il, il lui sembla que des doigts s’accrochèrent à sa chair comme pour l’arracher. On ralluma aussitôt, et tout le monde put voir la marque de quatre doigts sur sa joue. Il était alors minuit, et tout le monde décida de partir sur le champ. Christo, son épouse et leur bébé, les servantes et Paredes s‘en allèrent à l’hôtel passer le reste de la nuit. Les agent ahuris, rentèrent chez eux en jurant de ne plus remettre les pieds dans une pareille demeure. Homen Christo sous-loua la maison, mais au bout de deux jours, le nouveau locataire s'en alla, déclarent que cette maison était inhabitable.


    Source : Camille Flammarion, les maison hantées.

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique