• Le Hollandais volant

    -Le navire du Capitaine Van der Decken.

    Au XVIIe siècle, le navire du Capitaine Van der Decken part de l’Angleterre afin d’arriver jusqu’en Australie. Un très long chemin attend tout l’équipage… La cadence du « Hollandais Volant » était particulièrement faible et le trajet du navire était encore plus long que prévu au départ. Beaucoup de problèmes commencèrent à apparaître sur le vaisseau comme la famine, les maladies… L’équipage commençait a être décimé peu à peu. Les marins supplièrent le Capitaine Van der Decken de faire une halte afin de pouvoir se rationner et se soigner. Mais ce dernier, désirant rattraper le temps perdu, refusa obstinément de s’arrêter dans un port. Le navire approchait du Cap de Bonne-Espérance lorsque le Capitaine eut une terrible crise de rage. N’avançant toujours pas plus vite, il commença à hurler et à injurier Dieu.
    Soudain, une terrible tempête éclata, la plus forte qu’il n’ait jamais vu dans sa vie. Dieu manifestait sa colère envers le Capitaine car ce dernier l’avait défié. Non content de faire sombrer le navire, Dieu condamna également Van der Decken et tout son équipage à errer éternellement sur les eaux et particulièrement aux alentours du Cap de Bonne-Espérance sans jamais pouvoir trouver la paix… Peu de personnes ont survécu à une rencontre avec le vieux marin, et on raconte qu’il est courant de le voir à bord de son navire les soirs d’orages…

    -Le navire du Capitaine Barent Fokke.

    Vers l’an 1650, le Capitaine Barent Fokke vivait à Amsterdam, aux actuels Pays-Bas. Cet homme était particulièrement réputé à l’époque pour ses terribles colères, son mauvais caractère mais également pour son bateau, le plus rapide du monde. Son fameux navire était capable d’aller de Batavia à Amsterdam en seulement 3 mois ! Pour l’époque, cela était un exploit incroyable et que beaucoup de personnes ne pouvaient expliquer que d’une seule manière. En effet, on racontait que, pour que son bateau soit le plus rapide au monde, le Capitaine Barent Fokke aurait signé un pacte avec le Diable en personne. Ce pacte maléfique était la raison de la vitesse du vaisseau pour la plupart des autres marins ayant connu le Capitaine. Un jour, alors que Barent Fokke partit en expédition, on ne le revit plus jamais. Son navire disparut corps et biens. Une légende était en train de naître. Puisqu’il avait signé un pacte avec le Diable, le Capitaine, son navire et tout son équipage étaient maudis. Ils furent tous condamnés à errer éternellement sur les océans… Et certains soirs, il serait assez fréquent de les voir naviguer inlassablement…

    Voilà, pour la partie légendaire de l’histoire… Je le répète encore une fois, ces versions sont celles qui nous ont semblé les plus « plausibles ». Par conséquent, il est fort possible que lors de vos recherches, vous trouviez beaucoup d’autres versions au sujet du Hollandais Volant.

    Bref, après ces histoires légendaires, revenons un peu sur les faits. En effet, il y a de nombreux témoignages, quelle que soit l’époque d’ailleurs, de l’apparition du fantomatique Hollandais Volant. Par exemple, en 1881, le futur roi d’Angleterre, George V, a été le témoin d’une de ces étranges apparitions. Alors qu’il prenait l’air sur un port des côtes Australiennes, il aperçu un énorme navire qui passa devant un bateau sans faire le moindre bruit. Le jour suivant, un des marins du bateau devant lequel le « Hollandais Volant » passa, tombait d’un mât et se tuait. Quelque temps plus tard, ce fut le tour de l’amiral de bateau de mourir. Beaucoup de personnes pensaient à une malédiction. Quelques années plus tard, en 1887, l’équipage du navire Américain Orion, qui naviguait de San Francisco jusqu’en Chine remarque un navire entouré d’une lumière blanche. Le vaisseau se rapprocha et disparut tout d’un coup, comme il était apparu. Sur une plage d’Afrique du Sud, en 1939, des témoins ont aperçu un trois mats qui avançait assez rapidement sur la mer alors qu’il n’y avait pas de vent du tout. Soudainement, le navire disparut sans laisser la moindre trace… Le fameux vaisseau fit encore une fois son apparition en 1942, avant de se faire de plus en plus rare de nos jours…

    Que peut-on conclure de tout cela ? Le fabuleux vaisseau fantôme est-il réalité ou pure fiction ? Comme souvent (pour ne pas dire toujours), dans les phénomènes paranormaux, il très dur d’affirmer ou de démentir… Peut être que tous ces témoins ont eu une hallucination collective mais il faut avouer qu’il est peu probable que ce soit le cas. L’autre explication peut être que ces témoins se soient tout simplement trompés et ont en réalité aperçu des bateaux plus que normaux… De plus, il faut également dire que depuis 1950, c’est à dire avec l’arrivée de l’époque « moderne », les témoignages se font de plus en plus rare, ce qui ne contribue pas vraiment à la crédibilité de l’apparition. En effet, les hommes dans les siècles passés avaient souvent l’habitude de se raconter des histoires pour « s’effrayer ». Et on peut même dire que les histoires folkloriques de marins sont légions…
    En tout cas, à défaut de nous apporter des réponses, le mystère du Hollandais Volant reste entier…


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  • L'esprit des moines de Glastonbury

    Depuis des millénaires, les Européens s'imprègnent de sacré sur le site de Glastonbury. Pendant des siècles, au Moyen-Age, Glastonbury a été une des plus riches et une des plus puissante abbayes d'Angleterre.
    La redécouverte de ses ruines, au début du XXe siècle, offre un curieux exemple d'archéologie "psychique". Une étrange aventure, au carrefour de la science et de l'inexpliqué.

    Glastonbury est sans nul doute l'un des plus anciens sites sacrés d'Europe. Situé en Grande-Bretagne, il surplombe les alentours et ne peut échapper au regards. Il était connu des Celtes, mais d'autres indices tendent à prouver que ce Tor - pic - était déjà sacré avant que les Celtes n'arrivent en Grande-Bretagne, aux VIe et VIIe siècles avant J.-C. : Stephens Jenkins, qui a étudié le bouddhisme au Tibet, demanda un jour à son gourou où se trouvait Shambala, le lieu sacré légendaire des anciens hindous. A son grand étonnement, le gourou lui répondit que Shambala était situé en Grande-Bretagne, dans une endroit qui s'appelait maintenant Glastonbury...

    L'abbaye de Glastonbury se niche dans la vallée, protégée par le pic. Elle fut fondée au Ve siècle par Patrick, avant qu'il ne parte évangéliser l'Irlande. D'après Giraldus Campbrésis, c'est là que repose le roi Arthur. Ce qui semble confirmé par la découverte en 1911, d'un cercueil contenant les squelettes d'un homme et d'une femme.

    On déchiffra l'inscription suivante : "Ici gît le roi Arthur, celui qui fut et qui sera."

    A cause de son lien avec la légende arthurienne, l'abbaye devint une des plus riches et des plus puissantes d'Angleterre. En 1539, les envoyés du roi Henry VIII exécutèrent son dernier abbé, Richard Whyting, au sommet du pic. L'abbaye fut ensuite détruite et livrée à l'abandon.

    En 1907, l'Église d'Angleterre racheta les ruines pour le prix de 36 000 livres sterling. Après des siècles d'oubli et de vandalisme, il était nécessaire de faire des fouilles approfondies : tout avait disparu, même l'endroit où avaient habité les moines. On choisit un architecte de quarante-trois ans, du nom de Frederick Bligh Bond, pour mener à bien ces recherches.

    Considéré comme un des meilleurs spécialistes de l'architecture gothique en Angleterre, restaurateur d'anciennes églises, Bond semblait qualifié pour cette tâche. L'Eglise anglicane ne l'aurait cependant pas choisi avec autant d'enthousiasme si elle avait su que Bond s'intéressait de très près à l'occultisme !

    Il avait été un enfant rêveur, toujours plongé dans les livres. Ses débuts dans la vie active ne lui avaient apporté que désillusions. Jusqu'au jour où il avait lu un livre intitulé The night side of nature - "La Face cachée de la nature" - de Katherine Crowe. Best-seller de l'époque victorienne, ce livre traitait en détail des pouvoirs psychiques et des mystères occultes. Profondément marqué par cet ouvrage. Bond devint un adepte des sciences occultes et s'y intéressa jusqu'à la fin de sa vie.

    En devenant l'élève de l'architecte Charles Hansen, spécialiste de l'architecture gothique, Bond saisit la chance que lui offrait le destin de développer concrètement l'amour romantique qu'il portait à l'époque médiévale. En 1907, il était un des architectes anglais les plus connus et les plus respectés. Mais l'œuvre qu'il accomplit à Glastonbury allait mettre un terme à cette renommée.

    A la fin du XVe siècle, à l'instigation de Richard Bere, dernier abbé de Glastonbury, l'abbaye avait vu naître le culte de Joseph d'Arimathie - l'oncle du Christ -, qui, selon la légende, serait venu à Glastonbury avec l'enfant Jésus et qui y aurait, plus tard, amené le calice de la Cène, le Saint-Graal. Pour célébrer ce culte, l'abbé Bere avait fait construire deux chapelle Edgar. Bond avait pour mission de retrouver ces deux chapelles, totalement détruites par les émissaires d'Henry VIII. Personne n'avait plus la moindre idée de leur emplacement.

    Problème mineur : l'argent manquait pour entreprendre des fouilles systématiques. Bond devait donc compter sur sa chance. Il avait aussi à faire face à la rivalité d'un autre architecte, Caroe, qui avait pour ambition de "préserver les ruines". Il espérait bien devancer Bond et s'attribuer le mérite d'éventuelles découvertes intéressantes. Il fallait donc réussir, et vite.

    Bond n'hésita pas : il résolut d'entrer en communication avec l'au-delà...

    Ce que, bien sûr, il n'admit pas. Du moins pas en ces termes. D'après lui, il se livra à une "expérience psychologique". A l'époque, on parlait beaucoup, dans les cercles occultes, des correspondances croisées : à différents moments, des médiums reçoivent des messages en écriture automatique ; quand on les confronte, ils forment un tout complexe.

    Bond décida d'utiliser cette méthode pour l'aider à mener à bien les fouilles de Glastonbury. Il avait un ami médium du nom de Alleyne Bertlett, qui avait reçu des messages en écriture automatique. L'après-midi du 7 novembre 1907, Bartlett et Bond s'installèrent dans le bureau de Bond à Bristol et se mirent à interroger les esprits.

    Leur méthode était simple, Bond prit place à une table de bois, face à Bartlett, qui tenait un crayon à la main, avec une feuille de papier vierge devant lui. Bond posa la main sur celle de son ami et commença à poser des questions : " Pouvez-vous nous donner des renseignements sur Glastonbury ? "

    La main de Bartlett se mit à remuer. Plus tard, les deux hommes déchiffrèrent le message écrit d'une petite écriture irrégulière : "Toute connaissance est éternelle et peut s'acquérir par sympathie mentale. Je n'étais pas en sympathie avec les moines. Je n'ai pas encore trouvé de moines."

    A première vue, cela semblait prometteur. Bond précisa qu'il pouvait faire venir des moines de sa connaissance. Peut-être cela aiderait-il à établir la liaison.

    Le crayon se remit à bouger. Sur le papier apparut un dessin : le plan de l'abbaye, auquel s'ajoutait un long rectangle à l'extrémité est. Ce plan était signé Gulielmus Monachus (Guillaume le Moine). Comme le rectangle semblait trop grand pour être une chapelle, Bond demanda un croquis plus précis. Le crayon traça alors le plan détaillé d'une chapelle, puis de deux autres chapelles, plus petites, au nord.

    Bond demanda qui les avait construites. Réponse : l'abbé Bere. L'esprit précisa que c'était la chapelle Adgar et qu'elle avait été détruite sous le "règle" de l'abbé Whyting. Quand on lui demanda son identité, l'esprit écrivit : Ego Johannes Bryant, moine et maçon.

    A la fin de l'expérience, les deux hommes étaient partagés. Celui qui leur répondait semblait savoir de quoi il parlait, mais les réponses paraissaient presque trop parfaites pour être vraies... Tous ces renseignements sur la chapelle Edgar ne venaient-ils pas de leur inconscient ?

    Quatre jours plus tard, ils renouvelèrent l'expérience. Leur interlocuteur précisa d'abord qu'il commençait à se fatiguer, mais que les moines étaient désormais impatients de parler : "Ils disent que les temps sont venus et que la malédiction touche à sa fin." Puis une autre main écrivit : "Bénédicité. Allez vite à Glastonbury."

    Et plus tard, la main ajouta : "Tout ceci est dur à exprimer en latin... Mon fils, tu ne pourrais pas comprendre. Nous parlerons en langue anglaise..." A la question : "Dites-nous qui vous êtes", il répondit : "Je suis décédé en 1533. J'ai vécu sous le règne d'Henry VIII."

    Après cette séance, Bond et Bartlett se réunirent régulièrement. Ils obtinrent une grande quantité de renseignements. Il y avait plusieurs mois et plusieurs sortes d'écritures...

    Finalement, en 1908, les fonds nécessaires pour la conduite des travaux furent réunis. Les fouilles commencèrent en 1909. Et Bond enchanté mais vaguement inquiet, s'aperçut tout de suite que les moines avaient dit la vérité. Il voulut d'abord vérifier s'il y avait bien une grande chapelle à l'extrémité est de l'église, ainsi que les restes de deux tours à l'extrémité ouest, comme Johannes Bryant l'avait affirmé.

    En mai 1909, les ouvriers commencèrent à creuser des tranchées à l'extrémité est de l'église en ruine. Lorsque Caroe, le rival de Bond, survint et contempla le travail, il s'étonna du manque de logique qui, apparemment, présidait à l'aménagement des tranchées. Aussi fut-il des plus stupéfaits lorsque les ouvriers mirent au jour un mur d'enceinte, long de 10 m, de direction nord-sud. De plus, les fouilles entreprises de l'autre côté de l'église en ruine révélèrent la présence de deux tours.

    Les supérieurs de Bond se félicitèrent d'avoir engagé un architecte si capable et à qui la chance semblait sourire. Quant à Bond il se demanda certainement à plusieurs reprises s'il fallait dévoiler l'existence de ses interlocuteurs. Le bon sens lui recommanda de rester prudent : l'Eglise n'avait jamais vu le spiritisme d'un bon œil. Les dogmes chrétiens affirment bien que la vie existe après la mort, mais l'Église n'avait jamais cherché à en savoir plus long à ce sujet ou à développer une éventuelle communication avec les morts. Comment, dans ces conditions, Bond pouvait-il expliquer que ses interlocuteurs se désignaient sous le nom de "Compagnie d'Avalon" ? Sagement, Bond décidé de se taire. Du moins pour l'instant.

    Les découvertes se succédèrent à un rythme accéléré et la réputation de Bond grandit. Les moines se montraient d'une extraordinaire exactitude. Ils mentionnèrent, par exemple, une porte dans le mur est, qui donnait dans une rue. Cela semblait fort peu probable car, en règle générale, il n'y a pas de porte dans le mur est des églises. Or, on en trouva bien une !

    Ils déclarèrent aussi que la chapelle faisait 28 m de long (en fait 30 m, si l'on ajoute l'épaisseur du mur et d'une colonne). Cela semblait énorme. Les esprits avaient aussi précisé que l'on trouverait des restes de vitraux de couleur azur, alors que la plupart des vitraux de l'époque étaient blanc et or. Pourtant, on retrouva effectivement des fragments de vitrail bleu dans la chapelle Edgar. Un esprit, qui semblait être celui de l'abbé Bere, déclara que le toit était or et pourpre ; les fouilles mirent au jour des moulures qui portaient encore des traces de peinture or et pourpre.

    En 1918, dix ans après le début des fouilles, Bond décida de faire connaître au public les entretiens secrets qui expliquaient en grande partie se réussite. Il pensa qu'après tant de succès il n'avait rien à craindre. Malheureusement, il se trompait...

    Que révèle la "Compagnie d'Avalon" pour que Bond décide de livrer son secret ?


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  • Les Amoureux des Limbes

    Christian G. était en vacance chez Laurent, son ami d’enfance, nouvellement marié et qui venait de s’installer avec son épouse dans ce petit village du Tarn et Garonne. Il était « descendu » de Paris, par l’autoroute au guidon de son bolide japonais. Christian était bel homme, grand, intelligent et possédant un certain sens de l’humour. Cette première soirée s’annonçait morose, ses amis étant fatigués par leur journée de travail pour envisager la moindre sortie. La fête du village battait son plein ; Christian décidât de laisser le couple affalé devant la télévision et sortit dans la nuit fraîche, bien décidé de voir comment on s’amusait en province, un samedi soir. Une légère brise s’engouffrait dans les ruelles. La lune était pleine.

    Un groupe local jouait des reprises sur une scène bancale. La musique était forte mais agréable. Des couples s’embrassaient goulûment. Des jeunes, collés sur le comptoir de la buvette, engloutissaient bières sur bières. L’ambiance était terne et aussi morose qu’à l’intérieur de la maison de ses amis. Jetant un coup d’œil rapide sur cette place de village, Christian remarqua la jeune fille. Elle avait de long cheveux noirs qui retombaient sur ces épaules. Ses yeux d’un bleu transparent le laissèrent sans voix. Elle le regardait, lui souriait. Lui qui a toujours été d’une extrême timidité avec les femmes, décida, sans hésitation, d’aller s’asseoir près d’elle afin de tenter d’engager la conversation. Elle s’appelait Virginie, habitait le village et avait sensiblement le même âge que Christian. Ils discutèrent une bonne partie de la nuit, échangeant regards complices et sourires affectueux, se découvrant des dizaines de points communs. Ils avaient quasiment les mêmes goûts et les mêmes attentes de la vie. Comme on dit, le courant passé entre eux.

    Vers 1h30, elle dit à Christian qu’elle devait rentrer car elle devait se lever tôt le matin même. Il proposa de la raccompagner ce qu’elle accepta, précisant quand même qu’il ne fallait qu’il se fasse des idées sur la continuité de la soirée car elle vivait chez ses parents… Il répondit, qu’il souhaitait simplement la raccompagner, qu’il avait passé l’âge de ces gamineries, mais qu’il souhaitait vivement la revoir le lendemain. Elle ne répondit pas. Elle se contenta de frissonner et même se mit à trembler. Christian proposa son blouson à la Belle qui accepta avec un grand sourire.

    Ils arrivèrent devant la maison, d’un style très rustique et d’apparence modeste. Elle le fixa droit dans les yeux, leur visage se rapprochèrent et leurs lèvres se frôlèrent ; mais au dernier moment, elle tourna la tête. Christian eut juste le temps de sentir un souffle glacé sur son visage. Sans un mot elle ouvrit la porte et rentra. Christian n’eut même pas le temps de réclamer son blouson. Grelottant, il rentra chez ses amis. Il eut du mal à s’endormir, pensant à Virginie. Avait-il rencontré la femme de sa vie…

    Le lendemain matin, Il raconta cette rencontre inattendue à son ami qui ne semblait pas connaître cette Virginie là. Christian avala rapidement son petit déjeuner avant de chevaucher sa moto pour retrouver la maison où la veille, il avait raccompagné la jeune fille. Il frappa à la porte qui s’ouvrit, laissant apparaître un vieille femme courbée, le visage marqué par le temps et les duretés que la vie nous réserve.

    « Bonjour, madame, vous devez certainement être la grand mère de Virginie ? »

    Un regard glacial plongea dans les yeux gris de Christian.

    « Je suis sa mère...

    - Toutes mes excuses madame. Virginie est-elle là?

    Le jeune homme se sentait terriblement confus et honteux.

    - Je vous demande pardon… Les yeux de la vieille femme se mirent à briller.

    - J’ai raccompagné Virginie devant votre porte hier soir et elle est rentrée, emportant par mégarde le blouson que je lui avais prêté.

    - Monsieur, je n’apprécie pas votre humour… ou votre méchanceté… Virginie est morte le 17 octobre 1964 dans un terrible accident de voiture. Elle était mon unique enfant.

    - Mais madame, je…

    - N’insistez pas

    Elle referma la porte violemment. Christian fixait bêtement la porte close. Il sursauta lorsque la cloche du village sonna onze heures. Son regard fixait le clocher quand il fut déporté vers la petite porte verte qui menait au cimetière. Le jeune homme se dirigea dans cette direction, ouvrit la porte et pénétrait dans ce lieu de repos éternel et de quiétude. Le cimetière était petit, ombragé par quelques saules et autres tilleuls. Ses yeux s’arrêtèrent instantanément sur une tombe. Elle portait le nom de Virginie E., décédée accidentellement le 17 octobre 1964 à l’âge de 31 ans.

    Ce n’était pas le nom, ou le mauvais état de la sépulture qui avait attiré l’attention de Christian, mais le blouson noir, type motard, soigneusement plié et rangé sur la tombe de Virginie.

    Christian ne revint jamais dans ce petit village du Tarn et Garonne.


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  • Le fantôme de Dinnet Wood

    Alors que l’hiver approchait, un vagabond n’avait nulle part où aller s’abriter. Tandis qu’il se promenait dans une forêt, il vit une grande et vieille maison qui avait l’air abandonnée. L’homme s’approcha, vit que le portail était cassé. Alors il pénétra avec difficulté dans le jardin car il était envahi par les mauvaises herbes et les broussailles. Comme elle paraissait inhabitée, il espéra trouver refuge dans la bâtisse.

    Il contourna la maison, remarqua qu’une fenêtre était cassée et décida d’y entrer. Une fois dedans, le vagabond aperçut à ses pieds des souris qui couraient dans tous les sens. Il ouvrit la porte qui donnait sur le hall et vit une vieille dame qui marchait et qui portait une longue robe noire. Tout d’un coup, elle se volatilisa à travers le mur. Interloqué, il fit deux ou trois pas en arrière, puis il entendit une voix de femme derrière lui qui dit:

    «Que voulez-vous ? Disparaissez de ma vue !»

    Il se retourna et ne vit personne car la forme avait à nouveau disparu.

    Soudain, la silhouette de cette femme qui ressemblait à une sorcière, apparut devant lui.

    Comment allait-il lui échapper ?

    Brusquement, la femme dit quelque chose d’incompréhensible et fit voler tout un tas de choses qui se trouvaient dans la cuisine. L’homme avait tellement peur qu’il voulait sortir de cette maison au plus vite. Il réussit à s’enfuir par une porte donnant sur le jardin, tout en entendant toujours ses rires sardoniques.

    Cet homme-là jura qu’il ne retournerait plus jamais près d’une forêt ou d’une maison abandonnée, on ne sait jamais...


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  • Vaisseaux Fantômes Canadiens


    Des bateaux dans la nuit sombre canadienne... des hallucinations...ou pas...


    Les régions canadiennes francophones connaissent diverses versions de ces rumeurs selon lesquelles, à Caraquet, Bonaventure, Tracadie, Grande-Anse, Jacquet River et à Nouvelle, on aurait aperçu l’ombre d’un navire sombre à deux ou trois mâts, ou encore des boules de feu, entre 1880 et 1920. Cela semblait se produire à l’automne, période de changement de climats, de tempêtes maritimes, le soir, il faisait très très sombre et l’air était opaque alors, ce qui plongeait les marins et les habitants de côtes dans une sorte de crainte, comme s’ils redoutaient plus encore les évènements imprévus ! Les moyens de transports et l’état des routes étaient primitifs, aussi aucun journaux aucune communication extérieure aux lieux, seul le bouche à oreille était de mise.


    Il s’agit d’un milieu côtier, la mer avait donc un rôle primordial dans la vie et le cœur des gens ! Ils vivaient de son humeur, des cadeaux qu’elle leur accordait durant la pêche. Par son omniprésence elle envoûtait littéralement les marins qui essayaient de prévoir ses moindres caprices. En cherchant à comprendre l’inexplicable, ils devinrent obsédés de crainte. On soupçonne ainsi que leurs visions étaient dues à leurs troubles obsessionnels. Cependant, malgré les réflexions philosophiques que l’on accorde à ces histoires, il y a des points communs à chaque version.


    - Le navire était d’une époque antérieure à la leur. Comment l’auraient-ils su, ils n’étaient pas nés pour le voir. Il fallait donc que ce navire soit vraiment très vieux, et donc qu’ils en observe des détails. Ils pourraient ainsi avoir réellement observé ces vaisseaux fantômes ou de feu.


    - D’après les rumeurs, les observateurs de ces phénomènes n’étaient que des hommes, et cela est critiqué. Au contraire ! Cela devrait remettre le phénomène en cause car il est vrai que les femmes marins n’existaient pas à l’époque, et qu’elles s’occupaient en ville. Ce ne sont donc pas des rumeurs machistes.


    - Les versions déclarent que le vaisseau virait de sa trajectoire constamment. Hors comme je le citais plus haut, qu’elle que soit la direction (qui n’est jamais la même selon les rumeurs) qu’il pouvait prendre, les phénomènes se produisaient en automne, période de tempête marines.


    Inspiré de sources qui tendent à démontrer que la légende n’est que spéculation... étant donné que ces sources trouvent des arguments qui se contredisent eux-même et qui sont donc réfutables, et que de plus la légende et les rumeurs existent et persistent.


    Source : http://collections.ic.gc.ca/vaisseaufantome/presse/presse4.html



    La source est unique mais il s’agit d’une thèse philosophique.



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