• Ma maison mes fantômes

     

    Qui n’a pas entendu des craquements bizarres dans sa demeure? Certains diront que c’est le vent, d’autres, une manifestation de l’au-delà...



     

    À l’occasion de l’Halloween, des résidants de la rue Pierre-Lauzon à Pierrefonds nous font part de phénomènes inexplicables qui sont survenus dans leur maison.

    «Je ne saurais dire quand tout cela a commencé», raconte Vince Carrier, qui vit dans sa demeure avec son épouse Bobby depuis 1976. «Nous avons appris à vivre avec ces phénomènes, nous sommes habitués.»

    Un jour, alors que ces enfants vivaient toujours à la maison, Vince revient très tard d’une partie de hockey. Pour ne pas réveiller le reste de la famille, il décide de dormir sur le sofa dans le salon. Tôt le matin, il voit quelqu’un qui monte rapidement l’escalier vers les chambres à coucher. Croyant qu’il s’agit de son épouse, il la suit pour lui demander ce qu’elle aimerait manger pour le petit-déjeuner. «Une fois en haut, je me suis rendu compte que toutes les chambres étaient fermées et que tout le monde dormait encore.» Perplexe, quelques jours plus tard, Vince raconte à sa voisine qu’il a vu une femme d’âge mûr, vêtue d’une robe brune ceinturée à la taille, dans sa demeure. «Tu viens de me décrire Madame Paterson», lui répond Josie, avec conviction. «Madame Paterson et son mari étaient les anciens propriétaires et tous les deux sont décédés dans la maison».

    À partir de ce jour, Vince et sa famille apprennent à vivre avec les esprits des anciens résidants qui se manifestent de temps en temps. «On entend souvent des pas et des portes qui se ferment brusquement. C’est difficile à expliquer, surtout depuis que nous sommes seuls mon épouse et moi», confie Vince. Un soir à minuit, l’horloge s’est mise à sonner. «Ce jour-là, j’avais justement arrêté le pendule parce que Bobby en avait assez du tic-tac. Surpris, nous sommes descendus et avons vu la porte ouverte de l’horloge et le pendule qui bougeait». Un autre soir, alors qu’elle était allongée dans la chambre d’invité, la sœur de Vince a senti que quelqu’un s’assoyait sur son lit. «Elle a poussé un cri strident», raconte le septuagénaire.

    Le plus troublant selon le couple de retraités, ce sont les manifestations du chien de l’ancienne propriétaire. Un soir, alors qu’ils étaient au lit, Bobby ordonne à son mari de cesser de bouger les pieds. «Regarde, ils sont immobiles», lui répond-il. Les yeux rivés sur leurs pieds, les deux époux ébahis, constatent que le couvre-lit bouge, comme si un chien tirait sur la jupe du lit. «Mon chat qui ronronnait sur ma poitrine a bondi de peur et n’est pas revenu dans la chambre avant longtemps.»
    Chez François
    À deux maisons de chez Vince, François Balthazar a lui aussi entendu des pas dans sa maison. «Je ne suis pas du genre à croire à ces histoires», dit-il d’entrée de jeu. Mais ce sont clairement des pas que j’ai entendus, pas des craquements». Selon ce dernier, les bruits mystérieux ont été récurrents pendant quelques années, toujours à la même saison. «C’est l’esprit de l’ancienne propriétaire, madame Langlois, qui est morte tragiquement dans la maison en 1981», avance-t-il.
    Madame Langlois avait vécu une épreuve très pénible et ne s’en était jamais remise. Son mari avait été assassiné au travail par un collègue amer qui venait d’être congédié. La veuve avait pris l’habitude de noyer son chagrin dans l’alcool et un après-midi, elle s’était endormie avec une cigarette allumée ce qui a provoqué un incendie mortel.

    «C’est une âme en peine, explique François. Je ne suis pas le seul à qui elle rend visite sur la rue.»

    Effectivement, Mary qui vit non loin, admet avoir reçu deux visites de la veuve depuis la tragédie. «La première fois, c’était pendant la nuit. L’odeur de brûlé qui a envahi la chambre m’a réveillé. La deuxième fois, c’était pendant la journée. Je n’ai rien vu, mais j’ai senti sa présence de façon très intense.»

    La rue Pierre-Lauzon n’a rien d’inhabituel en soi. Chaque rue peut être l’hôte d’événements mystérieux, dont le récit peut trouver place dans l’édition d’Halloween du journal de quartier.

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