• Asclépios ou Esculape



    Asclépios était à la fois un héros et également le dieu de la médecine. Fils d'Apollon et de Coronis (ou selon une autre version, d'Arsinoé), il grandissait près du Centaure Chiron, comme tous les hommes notables de son époque. Le Centaure avisé lui enseigna la médecine, pour laquelle Asclépios fit preuve d'un talent rare. On raconte que la déesse Athéna lui avait remis le sang de la Gorgone qui avait été décapitée par Persée. Le sang qui coulait du côté droit était si bénéfique que grâce à lui Aslépios parvenait même à ressusciter les morts.

    C'est d'ailleurs en raison de ce dernier succès que Zeus, de peur qu'il ne vienne perturber l'ordre du monde, le foudroya. Pour se venger de la mort de son fils Apollon tua les Cyclopes. Hépione était son épouse et on dit qu'il eut deux fils: Podalirios et Machaon, qui étaient tous deux médecins et cinq filles: Aceso, Jase Panacée, Eglie, Hygie. A sa mort, il fut métamorphosé en la constellation du serpent.

    Hygie, la plus importante des filles dAsclépios, est la personnification de la santé morale et physique. Aucun mythe ne fait particulièrement référence à elle. Elle fait partie de l'entourage d'Asclépios et est vénérée avec lui. L'art de la médecine détenu par Asclépios fut perpétué par ses descendants, les Asclépiades, dont le plus connu est Hippocrate.


    Charon




    Charon, fils de l'Erèbe et de la nuit, était un dieu vieillard, mais immortel. Il avait pour fonction de transporter les ombres des morts dans une barque étroite, chétive et de couleur funèbre. Il était non seulement vieux, mais avare ; il ne prenait dans sa barque que les ombres de ceux qui avaient reçu la sépulture, et qui lui payaient leur passage. La somme exigée ne pouvait être au dessous d'une obole ni au dessus de trois ; aussi avait on soin de mettre dans la bouche du mort l'argent nécessaire pour payer le passage. Charon repoussait impitoyablement les ombres de ceux qui avaient été privés de sépultures, et las laissait errer pendant 100 ans sur le bord du fleuve ou elles tendaient vainement les bras vers l'autre rive. Nul mortel vivant ne pouvait entrer dans sa barque, à moins qu'un rameau d'or, consacré à Prospérine et détaché d'un arbre fatidique ne lui servit de sauf-conduit. C'est ainsi que la Sibylle de Cumes dut en donner un aux pieux Enée, lorsqu'il voulut descendre dans les Enfers. On prétend même que Charon avait été puni et exilé pendant un an dans les profondeurs obscures du Tartare pour avoir passé Hercule qui n'était pas muni de ce magnifique et précieux rameau. Il est représenté comme un vieillard maigre, grand et robuste : ses yeux vifs, son visage majestueux, quoique sévère , ont une empreinte divine. Sa barbe est blanche, longue et touffue; ses vêtements sont d'une teinte sombre et souillés du noir limon des fleuves infernaux. Il est ordinairement debout dans sa nacelle et tient à deux main son aviron.


    L'Aurore, en grec Eos



    L'Aurore était fille de titan et de la terre, ou selon Esiode, de Théia et d'Hypérion, soeur du soleil et de la lune.
    Cette déesse ouvrait les portes du jour. Après avoir attelé les chevaux au char du soleil, elle le précédait sur le sien. Ayant épousé Persés, fils d'un Titan, elle eut pour enfant les Vents, les Astres et Lucifer.
    Amoureuse du jeune Thiton, fils de Laomédon et frère de Priam, elle l'enleva, l'épousa, et en eut deux fils dont la mort lui fut si difficile à supporter que ses larmes abondantes produisirent la rosée du matin, l'un Memnon, roi d'Ethiopie, l'autre Hermethion.
    Sont second époux fut Céphale qu'elle enleva à Procris, fille d'Erechtée, roi d'athènes, et en eut un fils. Depuis elle enleva Orion et beaucoup d'autres



    Les anciens la représentant vêtue d'une robe de safran, ou d'un jaune pale, une verge ou une torche à la main, sortant d'un palais de vermeil, et montée sur un char de même métal ayant des reflets de feu.
    Homère lui donne deux chevaux, qu'il nomme Lampos et Phaéton, et la dépeint avec un grand voile sombre jeté en arrière, ouvrant de ses doigts de rose la barrière du jour.
    D'autres poètes lui donnent des chevaux blancs ou même Pégase pour monture.
    Quelquefois on la représente sous la figure d'une jeune nymphe couronnée de fleurs, et montée sur un char tiré par Pégase. De la main gauche elle tient un flambeau, et de l'autre elle répand une pluie de roses. Dans une peinture antique, elle chasse de sa présence la Nuit et le Sommeil.

    Éros ou Cupidon



    Éros est le dieu de l'Amour et équivalent du dieu romain Cupidon. On le considérait comme une des forces primordiales de la nature, fils de Chaos, incarnation de l'harmonie et de la puissance créatrice dans l'univers. Depuis le VIe siècle av. J.-C., il fut présenté en jeune homme vif et élégant, servi par Pathos (passion) ou Himéros (désir). Plus tard, la mythologie en fit le serviteur permanent de sa mère, Aphrodite, déesse de l'Amour.
    Dans l'art grec, Éros était représenté en jeune homme mince et beau, les yeux souvent bandés pour indiquer l'aveuglement de l'amour. Il portait parfois une fleur, mais plus souvent un arc, avec lequel il envoyait des flèches d'argent, pointes de désir dans le cœur des dieux et des hommes. Dans la légende romaine, Éros prit sa forme définitive et fut représenté sous l'aspect d'un enfant, pourvu ou non d'ailes. Il intervint dès lors dans de nombreuses légendes, dont celle de Psyché, et l'on donna peu à peu à ce mythe une signification symbolique.



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